Jusqu’au bout…

Il y avait des tambours et des trompettes, des bras levés, des slogans affichés et des fumigènes.
Vieux et jeunes, nous avons  déambulé, marquant le pas pour que le long ruban de la contestation se déroule dans les rues de Draguignan, leur accordant un air de fête.

Grâce aux lycéens, un souffle de gaieté parcourait la foule en marche. Je pensais à mes premières manifestations.

Un rituel, disent certains d’un ton méprisant. Un tour de manège, bruyant mais vain, prétend le pouvoir en feignant de l’ignorer.

Pourtant le mouvement se durcit et prend de l’ampleur. Conscients d’être les futures victimes d’un système économique qui condamnera la plupart d’entre eux à la précarité, les lycéens et les étudiants ont commencé à investir les rues. Malgré les ricanements et les indignations de ceux qui estiment qu’ils n’ont rien à y faire et qu’ils sont manipulés.
Leurs menaces voilées:
« Moi, je veux rappeler que manifester sur la voie publique c’est dangereux » Luc Châtel ne dit pas ça par hasard. C’est clairement  un avertissement
Les robocops sont prêts et n’hésiteront pas à flanquer une raclée à la jeunesse rebelle.

De ce gouvernement on peut craindre le pire, les casseurs téléguidés infiltrés dans les groupes de jeunes pour créer des émeutes et des dégradations, effrayer les lycéens et justifier la répression.

Au delà de sa réforme sur les retraites le pouvoir sarkozien a un dessein beaucoup plus large, en finir avec la contestation populaire, réduire les gueux au silence, les contraindre définitivement à la valse à trois temps   néolibérale du Medef : produire-consommer-crever.

Aujourd’hui encore Nicolas Sarkozy a affirmé son refus de négocier, il ira, dit-il « jusqu’au bout ».

Ce qui, j’en ai peur, pourrait bien signifier une intense activité des robocops et, pourquoi pas, l’utilisation de l’armée.

Merci à Marc pour les photos!

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