Un très intéressant billet consacré à Hervé Kempf vient à l’instant d’éclairer ces journées à l’actualité ensanglantée par la folie et l’injustice humaine.
J’ai retrouvé avec bonheur dans le discours Hervé Kempf des pensées qui souvent me trottent par la tête, des confirmations à des intuitions ou à des déductions, des idées lues sur des blogs appréciés.
Alors que tellement d’autres s’acharnent à nous embrouiller, à nous confondre, à nous manipuler afin que nous finissions par nous résigner à tout, y compris à l’inacceptable, Hervé Kempf, (comme l’avait fait André Gorz) ouvre une fenêtre dans la boue.
Réfutant le terme de « crise » il affirme que nous vivons « la mutation de sortie du capitalisme ».
Que celui-ci est foutu, qu’il ne s’en remettra pas et qu’il nous incombe, à nous, d’inventer les bases d’un nouveau monde.
«(…) le capitalisme, qui se voyait comme la fin de l’histoire, se prétendait le système le plus efficace du monde, capable de répondre à tout et d’augmenter la prospérité générale, est nu. Il est devenu inefficace, ainsi que le démontre la crise financière, corrompu, dangereux, puisqu’il détruit l’environnement et menace ainsi la pérennité des sociétés humaines. Bref, nous devons passer à autre chose. »
Que le capitalisme et ses potes « libéralisme and co », disparaissent de la planète on ne peut que s’en réjouir. Il suffit de regarder autour de soi, en ouvrant les yeux et les oreilles, et de suivre l’actualité pour se rendre compte que tout va de traviole, dans le meilleur des cas.
Les dégâts écologiques occasionnés par des décennies de frénésie marchande occidentale sont inouïs et parfois, irréversibles. Après les années de stagnation, les conditions de vie de peuples sont en cours de dégradation. Les relents du colonialisme n’en finissent pas d’empuantir la planète. Ici et là on massacre.
Bref, ça ne peut pas continuer.
Hervé Kempf ne prétend pas que ce sera facile. Le risque d’une dérive autoritaire de l’oligarchie en place est grand.
Mais c’est à nous de veiller, de lutter, de diffuser des idées justes.
Ensuite, nous pourrons reconstruire. Cela tient dans un défi « le nouveau monde, ou l’asservissement. »
Lisez-le, c’est là, sur le blog d’article XI
17 commentaires sur “« Moins de biens, plus de liens », lire Hervé Kempf”
Il a encore de beaux restes, le capitalisme… la preuve, il réussit à faire accepter aux états de renflouer à coups de milliards les banques et les industries vouées à disparaître… après des années de déréglementation… je suis plus pessimiste que vous Céleste…
RV
Le capitalisme est-il si méchant ?
@posuto
la bête n’est pas encore morte, c’est sûr!
de plus en agonisant elle va elle deviendra féroce.
mais reste ce choix: créer les bases d’un nouveau monde ou se laisser asservir et disparaitre!
conclusion, je préfère l’optimisme, pouvoir des humbles!
@une ville un poème
il semblerait, vu la manière calamiteuse dont marche le monde aujourd’hui…
@ n
@jardin
un petit problème de connexion?
Merci Céleste, bonne idée de partager un peu d’optimisme.
J’ai imprimé l’interview d’Hervé Kempf. Je relirai plusieurs fois ses réponses (avant de t’en faire un commentaire). C’est dire si je les trouve intéressantes et (apparamment) originales.
Merci de me l’avoir fait connaître.
Je ne le dirai jamais assez: c’est toujours enrichissant de te lire avec attention, Céleste.
Baci
C’est optimiste, en effet, parce que nous sommes bien désorganisés, en face! Mais c’est de l’espérance, toujours bonne à lire.
@marc
J’ai pensé à toi en lisant le billet sur Hervé Kempf et en écrivant le mien, si je ne t’avais pas vu arriver je t’aurais envoyé le texte 🙂
merci de ton passage j’attends tes commentaires avec intérêt, comme tu l’imagines.
baci
@le coucou
absolument, je n’aime pas trop l’idée d’espérance mais tout ce qui peut porter à l’optimisme, moteur de l’action, est bon à lire.
Pas de pb de connexion, c’était mon clavier qui faisait le zouave, il voulait des piles neuves, c’est fait.
Pour le Yéti, c’était plus grave, je suis bien soulagée que ce soit réglé!
Merci pour le lien, c’est cool. 🙂
Non pas pour le site, mais pour ce que dit Hervé Kempf : son analyse est passionnante et a l’immense mérite d’appeler à l’espoir, façon l’avenir-est-à-nous-prenons-le. Ça fait du bien, je trouve.
Emission de circonstance :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1594
Un grand merci pour ce texte ..
J’apprécie croiser des regards comme celui ci ..
Nous sommes entrés dans l’An Neuf , porteur du nouveau..si nous savons quitter l’ancien .
Et il est vrai que le passage est délicat à franchir .
” Le risque d’une dérive autoritaire de l’oligarchie en place est grand.”
Je me souviens des articles scientifiques d’Hervé Kempf dans “Le Monde”, dans lesquels il faisait toujours preuve d’analyse originale.
Ses deux livres ont l’air très intéressants, notamment le deuxième, et son interview montre comment une pensée non conformiste peut lutter contre le matraquage dominant (“la crise”, nouveau concept en vogue).
Merci d’avoir mis en valeur ces réflexions peu courantes et stimulantes.
merci à toustes pour vos coms 🙂
Je t’ai promis un commentaire sur l’interview de Kempf, mais en réalité il n’y a qu’une chose à en dire: qu’il n’y a pas un mot à retirer de son constat et de ses prévisions.
Pas très original comme commentaire, je le sais ,mais que dire d’évidences révélées, sinon merci?
Mercis à lui et à toi.
Et bises à toi (en plus).
@marc
j’avais bien pensé que tu serais très intéressé 🙂