Je marche dans les rues le long des portes closes, des portails hermétiques, des murs et des grillages.
Pas un enfant ne joue dans les ruelles désertes. Et pourtant, dans ce chemin piéton recouvert de goudron, comme il serait amusant de courir, de pédaler, de jouer à cache-cache.
Soudain je suis fillette, je sautille d’une case à l’autre de la marelle (on disait passe-carreau qui nous menait au paradis, sur un pied, puis sur l’autre, essoufflées et ravies). Je jongle avec des balles, les lançant contre le mur rugueux, main droite, main gauche. La corde siffle à mes oreilles, je rebondis en rythme, de plus en plus vite, de plus en plus vite, les joues rougies par l’effort, décidée à battre un record établi hier par Maryline ou Nicole.
Et les garçons là-bas, nous épient en riant. Avec eux, nous jouerons au chat, à la cachette, aux gendarmes et aux voleurs et quand l’élu de mon cœur, au terme d’une course folle, me serrera contre lui, à plein bras, fier de sa conquête, un frisson me parcourra. A moins que ce ne soit le contraire et que, victorieuse et émue, je saisisse un instant sa main.
Plus la demeure est cossue, plus le mur est haut. Les museaux pointus des caméras, dardés sur les passants, me donnent envie de pirouetter, de grimacer.
Chacun chez soi, enfermés.
Reclus dans les cages qu’ils ont eux-mêmes construites, les villageois s’ennuient, s’aigrissent.
A la fenêtre d’un pavillon, j’aperçois un enfant blond. Le front appuyé contre la vitre, immobile, il regarde au dehors. A-t-il un instant délaissé l’ordinateur, le jeu vidéo, la télévision, pour rêver à une autre vie ?
Pour imaginer un village où les enfants, libres et joyeux, empliraient l’espace de leurs jeux et leurs rires ?
33 commentaires sur “Chacun chez soi”
Me fait penser à ton billet sur les pas de porte qui ne permette plus de poser son cul .
Dans le genre, mais lui s’en rendait compte …
http://lecheminsouslesbuis.files.wordpress.com/2009/01/prisonnier.jpg
@salut yelrah
Je n’aime pas ces rues vides.
En Inde (en Asie, en Afrique…), il y a toujours quelqu’un dans la rue, c’est vivant, animé…nostalgie…
Bonjour Celestissima.
En même temps dans ces quartiers, ils ne font pas trop d’enfants, ça divise le patrimoine et la grossesse, ça déforme les robes Dior ;-))
Ces quelques pas de promenade disent beaucoup, en douceur et avec une franche amertume aussi, non seulement de la place de l’enfant, mais de la place de la liberté, et finalement de la vie sociale qui se réduisent dangereusement dans notre monde occidental.
Si l’enfant blond pouvait lire ça sur son ordinateur !
Ah la la ma celeste !
Tu prêches un convaincu, un gars qui est triste pour les enfants de paris !
J’y suis là 10 jours, et je suis effaré. Les enfants n’ont pas de place. Le bus, la dame rentre, le petit dans une poussette, devant elle, et il ne la voit pas. Le voyage se passe. Ils ne se parlent pas. Elle, regarde machinalement dehors, lui a déjà abdiqué, tu te rends compte ?!? Il a sans doute 3 ans, il n’essaie plus.
Les rues, vides. Les crèches ? On les posent et le temps passe. Je suis triste. Grands, ils seront ainsi aussi, sauf quelques uns on ne sait pourquoi, auront “vu”. Compris, entendus. Ouf….
L’autre jour, j’ai pris le bus, le 62. Sachez le, sur cette ligne sévit un gars dangereux, porteur d’une grave maladie et surtout contagieuse. C’est le chauffeur. Il doit être d’une île, noir, et cheveux crépus.
Quand je monte, je suis surpris par la bonne humeur des parisiens qui descendent, eux si gris et ternes. Et ils partent tous d’un “au revoir” fort, plein, joyeux.
Tiens ?
Hé bien ce chauffeur, le gars des îles, à chaque station, il prend son micro et il commente. La vie, les arrêts, l’histoire, l’humour, et on se prend au jeu à attendre l’arrêt suivant, c’est…. on est en haleine, tous !
“Arrêt qui arrive. Non, les gens me disent, Monsieur, je veux aller à la brousse. Mais non ! La brousse, c’est pas là monsieur, la brouSTE ! STE ! Enfin, la brousse, je veux bien c’est sympa mais bon. Labrouste c’est un architecte, correspondance avec le 39 et la mairie du XVème et la mairie d’issy. Mais elle est pas là la mairie, c’est celle d’Issy, I.S.S.Y. Encore que c’est plutôt celle du XVème qui est ici, l’autre – Issy – elle est là-bas.”
Poilade des gens. Et avant chaque arrêt, un cours d’histoire, de géo ou un trait d’humour.
Vous imaginez ? C’est la vérité, il existe. Certes, en soit rien de bien normal, mais à Paris ! Ca non, j’avais pas encore vu cela. Et tout le monde descendait en riant et le remerciant, et ce fût mon tour.
Chauffeur, je t’aime, tu as compris ce qu’est l’identité nationale, une foule d’identités réunies par le plus grand des hasard, et qui ont tout intérêt à apprendre à se connaître ! Des hommes et des femmes…
@bonjour Bornéo (quel joli nom:-)
Oui, c’est vrai, moins d’enfants…
@Kelcun, quel plaisir 🙂
et puis tu comprends toujours tellement bien ce que je veux dire parce c’est bien la réduction de la vie sociale que je voulais aborder.
Cet enfermement, chacun chez soi et, pire encore: le dernier arrivé ferme le porte.
cette frilosité, cet égoïsme, portes closes…
je n’aime pas ce monde-là.
et puis le résultat, on l’a vu dans les urnes, région PACA, Le Pen a plus de 20%
Il faut tout repenser, ce mode de vie-là est absurde.
@Zolive 🙂
Tu es à Paris?
Pas le temps de descendre?
Bon, on se voit en Juin 🙂
J’adore ton récit du conducteur de bus!
Dommage que je ne sois pas à Paris, j’aurais pris le 62 exprès.
Et Bravo pour ta conclusion, superbe
baci matinaux
Merci Celeste !
Oui à paris jusqu’à dimanche, mais on sera bien près de chez vous courant mai pour 2 semaines, donc à bientôt !
En fait, toute cette violence ou cette morosité, elle s’explique.
D’abord, on a perdu nos repères spirituels : pourquoi sommes-nous ici ?!? Maintenant c’est boulot confort vacances. Mais pourquoi l’Homme, pourquoi cette terre et nous dessus ?
Puis ensuite, perte même de ce qui restait : le travail et le confort, pfuittt, ouste, fini. Chômage et précarité.
Il ne reste bien rien. Enfin, si : des zombies, soit résignés, soit haineux (et je les comprends).
baci bâci !
Ici, malgré la Grande Ville, c’est le contraire. Les enfants jouent partout, faut faire gaffe aux ballons qui fusent, aux cavalcades folles, aux rires en cascade. Une raison de plus d’aimer cette ville unique, brouillonne et folle.
@zolive
dépêche-toi de rentrer à Pondy, l’ambiance parisienne ne te convient décidément pas…
baci
@sardine
Je sais, c’est bien pour ça que nous voulions venir à Marseille!
Pas de bol nous sommes tombés un peu trop à l’est!
Par contre, la campagne est superbe, je fais des promenades magnifiques.
Baci à toi aussi 🙂
Les petites villes et les villages de Provence (et d’ailleurs) étaient autrefois bien animés en soirée. Les habitant-es descendaient leur chaise sur le pas de leur porte “à la fraîche”et “tchatchaient” de choses et d’autres. C’est de là que les “rumeurs” étaient lancées, à l’époque, sans doute 😉
Puis il y a eu la télé, mais aussi le bétonnage, les grillages, les lotissements, les parkings qui envahissaient les places, la suppression des espaces verts, des terrains vagues, où jouaient les gamins, remplacés par du béton encore et toujours.
Et puis la peur, la peur des autres. La peur qu’on nous inocule constamment à la télé.
Naguère, les portes d’entrée des maisons n’étaient pas fermées à clé.
Aujourd’hui, tout est barricadé. Même les ballons des enfants qui atterrissent dans le jardinet d’un riverain en viennent parfois à être confisqués.
En ville, pareil: il n’y a pas d’espace pour les enfants, pour les familles. Les bancs sont supprimés, les places sont envahies par les terrasses de café, les jeux de ballons “interdits”. Tout se paie si on sort de chez soi.
Quant à Marseille, oui, certains quartiers sont animés, parce que populaires, avec une population jeune, mais dès qu’on s’en éloigne, c’est également le désert et le désert gagne de plus en plus, avec la “gentrification” du centre-ville et l’expulsion des familles pauvres. Et dans les quartiers bourgeois, on ne sort pas sur le pas de la porte. Et celle-là, elle est blindée.
Ce ne sont pas les “gens” qui ont fait cela, ce sont les politiques délibérées visant à briser la communication pour fabriquer des boucs-émissaires et à pousser à la consommation.
@emcee : oui dix fois oui pour ta conclusion.
Mais je sens que ça se déserre, que les gens commence à en avoir marre et il m’est encore arrivé un truc avec un bus !
Ce soir, j’ai fait gare du nord => XVème tout seul dans le bus, à vitesse grand V, personne monte et personne descend. Je vais voir le chauffeur et je lui dit “C’est un taxi de luxe ce soir, je suis presque arrivé, 1 ère à gauche et encore à gauche svp !”. Bien sûr, son chemin c’était tout droit…
Hé bien le gars, il a passé l’arrêt, en rigolant et il m’a déposé en face de la rue à gauche, puis on est resté 5 minutes arrêté à discuter la bavette.
Heureusement qu’il y a cette, disons, rébellion non violente, à la gandhi !
Revenons nous vers des valeurs plus humaines, moins mécaniques, sommes nous arrivés au fond du trou sans âme et sans relation. Car franchement, la vie sans relation c’est quoi ?
Zolive, j’aime beaucoup tes histoires de bus parisien, moi aussi 😀
Et je suis d’accord: si on s’adresse aux gens, par un petit mot gentil, un sourire, un compliment aux enfants, ils répondent favorablement.
Et, en effet, il faut revenir aux vraies valeurs humaines, sinon on aura vécu une vie inutile avec la haine, la méfiance et le dépit pour seuls compagnons. C’est terrible.
@ zolive et emcee
J’aime beaucoup ce que vous écrivez, c’est ce dont je suis convaincue.
Le retour aux vraies valeurs humaines…
Dans Bologne où je suis actuellement et qui est devenue une ville triste (dès que j’ai le temps j’écris un billet sur la ville), on ne peut plus parler aux conducteurs de bus, justement.
ils sont enfermés dans une cage.
c’est seulement un exemple de tous ces lieux où la présence humaine à disparu, la chaleur aussi.
“Et je suis d’accord: si on s’adresse aux gens, par un petit mot gentil, un sourire, un compliment aux enfants, ils répondent favorablement.”
Absolument, moi qui pratique le sourire et le petit mot aimable contre vents et marées, regards méprisants, haussements de sourcils, bouches pincées, je peux dire que très souvent, les visages s’éclairent.
et que passer quelques minutes à papoter avec un(e) inconnu(e) est toujours un moment agréable.
buona domenica 🙂
Ce sont vos enfants …et votre monde.Les enfants jouent à d’autres jeux que vous leur avez construit.
Des jeux violents comme le monde ou vous les avez fait naitre…Perdu et isolé abandonné dans des créches à 6 h du mat …
Des we dans les bagnoles… La liste des reproches est interminable….
La sécurité est la seconde source d’emploi …”faut bien que les jeunes travaillent” …
La police de plus en plus présente…des enfants de pauvres pour foutre sur la gueule d’autres pauvres.
Des enfants d’africains pour interdire d’autres africains…
Ce sont vos enfants tous…
Des enfants de salauds voila tout…
La revolte existe aussi et s’enseigne aussi …
Mais le seul jeu toléré c’est saute mouton non?
@ salut Dom
Tu as raison sur beaucoup de choses mais un peu de nuance, please!
ce monde que tu dépeins, justement, n’est pas le mien, ce n’est pas celui que j’ai voulu, zolive et emcee, pas d’avantage.
c’est contre ce monde là que nous réagissons, que nous nous battons, avec nos armes, même si elles semblent dérisoires.
on ne peut toujours attribuer la faute aux autres!
des erreurs nous en faisons tous, l’important est de s’en rendre compte, d’être lucide.
franchement, je ne crois pas que mon blog soit le lieu le plus approprié pour lancer ce genre d’accusation “généralisante”, globale.
notre force réside au contraire dans l’union de nos colères, pas dans la division.
il en va de la santé mentale et politique d’écouter ce monsieur: clair et honnète; çà manquait un discours de ce genre! 5 écrans à enchainer!
http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/francois-asselineau-nous-sommes-25847
Je suis d’accord avec toi, Céleste, il n’y a aucune raison de rejeter la faute sur les autres. Nous avons tous été pris dans cet engrenage, avec ou contre notre gré.
Individuellement, nous ne pouvions pas faire grand chose, même si nous savions que nous allions dans le mur: personne ne nous croyait, de toute façon.
Et c’est toujours le cas, hélas.
Sinon NS n’aurait JAMAIS été élu.
Sinon, la population se battrait contre le démantèlement des services publics (d’éducation, de santé etc.).
Sinon, la population ne s’attaquerait pas aux boucs-émissaires qu’on lui désigne, mais saurait qui sont ses ennemis.
Etc.
Actuellement, l’oligarchie en place distribue aux riches en prenant aux pauvres. La faute à qui si elle peut le faire?
Nous sommes tous dans la même galère et ce n’est pas plus glorieux de regarder les trains passer et d’accuser les voyageurs des dysfonctionnements des locomotives.
Un souhait-BiBi qui, hélas, ne fait pas forcément rire : puisse – plus tard – ce jeune garçon derrière la vitre ne pas rester… sur le carreau.
“Pour imaginer un village où les enfants, libres et joyeux, empliraient l’espace de leurs jeux et leurs rires ? ”
Hé ho, faut pas pousser, des morpions partout, horreur ;-))
Sinon, moi aussi je pratique le fait de parler aux gens partout et tout le temps. Plaisanter dans les files d’attente, toujours dire bonjour aux commerçant-es (plusieurs fois si nécessaire), aider à porter les trucs lourds, dire bonjour aux enfants et aux chiens pour entamer la conversation avec les adultes qui les accompagnent… Faut pas grand chose pour dérider et décoincer…
La liberté de faire des enfants ou pas. C’est tout ce que je disais. Quand je dis “enfants de salauds” c’est juste l’expression pour montrer deux personnes qui prennent la liberté de sortir la 3ème du néant… Bon je dis plus rien…pas grave.
Je lis ton article et j’entends le ballon du gamin d’en face qui vient taper contre ma fenêtre. Un peu plus loin dans la rue deux femmes discutent sur le trottoir, un autre gamin coure après son chien et pourtant toutes les maisons sont fermées, barricadées, des grilles à toutes les fenêtres. Il est impossible de se pencher pour regarder les passants on se cogne contre les barreaux.
J’éprouve une certaine nostalgie en te lisant Celeste. Un tas de choses ont contribué à cet isolement : quand j’étais petite, il y avait déjà les commerçants chez qui on allait tous les jours, qui connaissaient les clients et leurs enfants par leur nom. Chacun avait son ardoise et payait en fin de semaine, pas de frigo il fallait y aller tous les jours. Aujourd’hui, super (et encore pire)hypermarchés, mondes déshumanisés où chacun fait la g… et surveille bien de ne pas se faire dépasser.
Je dois être l’une des rares à laisser passer les gens très âgés, les femmes enceintes.
Mais même à Paris, il m’arrive de merveilleuses surprises : l’an dernier, marchant avec une béquille, plein de personnes me laissaient passer, voulaient m’aider.
Ou ce vieux monsieur dont j’ai heurté la main avec le caddy. Il m’a tout de suite regardée très méchamment : je me suis excusée car c’était ma faute et tout de suite un sourire, ce n’est pas grave.
Près de chez moi, il y a une maternelle avec école primaire. Dans le petit square attenant ils n’ont rien trouvé de mieux que de supprimer le carré de sable, par hygiène pour les chats sans doute, mais les petits tombent du toboggan directement sur l’asphalte. Lorsqu’il y a eu de la neige cet hiver, tout de suite : panneaux d’interdiction : de glisser, de jouer, de lancer des boules de neige.
C’est triste, tout ça.
Baci
Je rebondis sur Geno…
A Paris, le nombre de commerçants qui partiquent le “merci” à outrance, comptez le nombre de fois que ce mot est dit pour l’achat d’un pain chez le boulanger.
Mais ce même boulanger, qui me voyait depuis un an me demande encore imperturbablement “tranché ou non tranché ?”. Question qui me fait bouillir, trépigner, rager.
Changement de décor, en inde. Où je ne fais finalement que retrouver la france de Geno de notre enfance, avec ardoise, prénoms, proximité…
En inde, dis-je, une ville où je passais 2-3 jours tous les 6 mois, avec ce thé-stand où je prenais un thé sans sucre donc très occasionnellement. Une fois, j’arrive, il ne m’a pas vu depuis 6 mois, je demande un thé, et je réalise que j’ai oublié de préciser “sans sucre”. Je vais pour lui dire et… je me retiens en rigolant intérieurement et pour voir si.
Le gars, tout fier, me fait tourner un verre sur le comptoir, bien chaud et fumant. Je goûte et… oui, c’est sans sucre !
Ce jour aussi, je pars acheter du lait chez le gars du coin, je n’achète que du lait chez lui, par 4 paquets habituellement. Ce jour, c’est sa femme, il y a du monde et je ne demande rien, j’observe et écoute les tamouls demander leurs courses, et soudainement la femme me passe un sac en me disant “4 laits, 44 roupies”. Je suis surpris “Mais… je n’ai rien demandé !”. Réponse “habituellement vous prenez bien 4 laits, non ?”.
Qu’ajouter ? Que je me contrefiche des mots, des mercis et pardons et autres. Que la vraie attention, c’est connaître les gens. Et les reconnaître.
Ce billet m’a fait pensé au joujou du pauvre de Baudelaire. http://www.litterales.com/texte–97-_-Le%20Joujou%20du%20pauvre.html
J’ai la chance d’habiter un terrain vague.
Vous aimeriez mon nouveau quartier comme je l’aime 🙂
mais on l’a choisi… il reste deux quartiers à l’esprit village dans ma ville (je ne compte pas le quartier gentrifié par les artistes et intermittents, qui est très sympa, pour sûr, mais pas diversifié !).
Ce sont deux quartiers encore populaires, au vrai sens du terme… pauvres, donc 😉
Les vieilles personnes qui y sont nées et y vivent encore n’ont pas eu les moyens, ou l’envie, d’en partir ; les familles immigrées et descendantes d’immigrées ont pu s’y loger pour pas très cher ; et il y a quelques nouveaux arrivants comme nous, attirés par l’ambiance et les prix. Est-ce parce qu’on y est plus nombreux (la densité par habitant est bien plus élevée que dans les quartiers riches) et qu’il faut bien chercher l’espace où il est (pas dans les appart, dans la rue donc) ? En tout cas, les gaminEs jouent dehors, les jeunes gens traînent dehors… et les adultes prennent le temps de discutailler chez les commerçants, nombreux. Alors c’est sûr, c’est bruyant, ça s’apostrophe devant le bistrot avec l’assurance goguenarde des ivrognes à petit feu, faut pas espérer être anonyme (tout le quartier a repéré “le jeune couple qui a repris la maison de M’âme Dupin”…), mais qu’est-ce que ça fait du bien après le lotissement clôturé sans commerce ni âme à moins de 10 mn de bagnole !
et il y a une cour en base pour y faire jouer des pitits n’enfants. Y a plus qu’à faire les n’enfants, en fait ;-))
Merci à toustes pour vos coms!
Je suis rentrée.
J’étais en Italie, très occupée à m’amuser 🙂
Baci à vous
@ Dom, 21:
“Ce sont vos enfants …et votre monde.Les enfants jouent à d’autres jeux que vous leur avez construit.
Des jeux violents comme le monde ou vous les avez fait naitre…Perdu et isolé abandonné dans des crèches à 6 h du mat …”
Suis pas trop d’accord, Dom. A la rigueur, tu aurais pu dire “ce sont NOS enfants”, car même celui qui n’a pas les siens perso participe à cette exclusion, plus encore parfois, en tolérant si mal le bruit et le dérangement qu’apportent les petits dans un univers d’adultes. En regardant de haut ceux qui ont eu la faiblesse d’en faire, des enfants.
Quant à la crèche, ce sont (pas toujours, mais souvent) de vrais lieux de convivialité où les enfants retrouvent plein de copains. Le fait que les enfants ne soient pas AVEC leurs parents n’est absolument pas synonyme de perdition, d’abandon, d’isolement. La famille est certes la meilleure des choses, mais aussi la pire quand on y reste enfermé.
Je respecte (et je comprends) le choix de ceux qui ne souhaitent pas “sortir une 3ème personne du néant”, mais pourquoi mépriser ceux qui sont heureux, si dure que soit parfois la vie, d’être entourés de leurs enfants et petits enfants? Tous les choix sont égoïstes, il n’est pas raisonnable de faire de ce choix une question morale.
C’est tous les jours dimanche…
…ou la semaine des quatre jeudi…:-)
il ya trop demauvais brassage de polpulation et trop de pauvreté en France! les magrébins (les jeunes) détestent les français ! ils deviennent de plus en plus menaçants et n’hésitent plus à tabasser et détruire magasins au point que certains ferment! renseignez vous la situation devient très très dangereuse et les prets à penser ne sont plus de mise! hélas!
Pauvre marcia qui se donne le grand frisson avec les hordes sauvages des “banlieues” pendant que ceux qu’elle soutient implicitement lui font les poches systématiquement et irrémédiablement.
C’est pathétique de constater que les Français-es, si fiers de leur “culture”, ont aussi peu de recul et de discernement.
pffff!
Je tourne le dos 5 minutes et paf, marcia et son discours minable, haineux!
allez-donc vous exprimer ailleurs, ici vous ne convaincrez personne!
emcee a raison de souligner votre manque de discernement et de recul, vous gobez et répétez la dangereuse propagande gouvernementale.