Hier soir, j’ai vu des images qui m’ont choquée.
C’était, pendant un journal télévisé de la RAI, la révélation de nouveaux éléments dans l’enquête au sujet de la mort de Meredith, la jeune fille anglaise assassinée à Perugia en automne dernier.
Il était question d’un rapport sexuel qu’aurait eu la victime et dont on ne savait si elle était consentante. La caméra parcourait la chambre du crime puis s’attardait longuement sur une culotte en dentelle noire qu’une main gantée de caoutchouc balançait obligeamment.
Comment décrire le mélange de tristesse, de tendresse envers Meredith, de dégoût, de colère que j’ai ressenti à ce moment là ?
J’avais mal.
Mal pour Meredith, mal pour nous, les femmes.
J’avais envie de crier.
De crier stop à ce voyeurisme odieux, stop à cette mise en scène sordide qui utilisait la mort d’une jeune fille pour exciter les plus vils instincts de mâles en rut.
Stop à la manipulation médiatique.
J’ai éteint la télé.
10 commentaires sur “L’odieux du quotidien cathodique”
Ah le recours aux faits divers pour détourner l’attention ! Chez vous aussi ça marche !
🙂
c’est pire que le recours aux faits divers, c’est un viol par une multitude
oui compassion (passion avec) et écoeurement
@Monsieur Poireau
n’oublions pas que Berlusconi contrôle les médias!
@brigetoun
“viol par une multitude” ta formule est malheureusement parfaite
Les reporters de faits divers se prennent de plus en souvent pour des réalisateurs de série policière. On oublie juste que ce n’est pas de la fiction et qu’il y a en arrière plan un vrai mort, un vrai drame, une vraie personne. Ce genre de mise en scène est intolérable.
Cela étant, quand on réfléchit bien… les faits divers sordides et de préférence sexuels, racontés avec luxe de détails ont toujours fait les choux gras des journaux populaires. Simplement, l’écriture ou le dessin mettent une distance que la photo ou la vidéo abolissent.
Mais alors se pose le problème de la censure. Faut-il censurer ou éduquer ?
Personnellement, j’habite en Espagne… Et si vous voyiez les niveaux de curiosité morbide que peuvent parfois atteindre les émissions de télévision… Vous en pleureriez je crois… Remarque faite, ça ressemble tout de même quelque part à ce que vous décrivez… Sale télévision du sud quoi…
Les séries où l’on décortique des cadavres en gros plan font les plus grosses audiences. Le réel se met en scène. Qu’importe les personnes touchées, seule l’audience compte.
Ne pas l’allumer est le meiller moyen de ne pas avoir à l’éteindre. Surtout de ce coté-ci des Alpes.
Hello,
Hello et au revoir chère Céleste. Tu as éteint ta télé, je fais de même avec mon blog, et la blogoboule en général. Mais je ne suis pas là pour parler de moi, mais bien pour te dire à quel point j’ai aimé ton blog. Découvert grâce au sieur Falcon, il n’a jamais quitté la liste de mes favoris perso. L’acuité de ton regard et la franchise de ton verbe me manqueront, sans l’ombre d’un doute.
Bises. @ + …
PS : Si jamais cela t’intéresses, sache que les raisons de mon abandon sont expliquées dans un post intitulé, paradoxalement, retour …
@merci Krissolo 🙂
Tu as eu raison, c’est scandaleux.