Ce matin, traînant mon chariot jaune comme le soleil – là je fais une digression pour vous expliquer que je ne fréquente plus l’hypermarché de la banlieue, où, auparavant, j’achetais, une fois par semaine, une foultitude de trucs et de machins comestibles (ou non) que j’empilais dans ma voiture avant de les porter en ahanant jusqu’à mon troisième étage sans ascenseur, mais que je fais les courses dans les magasins et le petit supermarché du quartier.
Pour ce faire, j’ai fait l’acquisition d’un superbe chariot à roulettes, jaune comme le soleil et qui a changé ma vie, nonobstant les critiques de ma fille qui prétend que « ça fait mémé ». Qu’importe, moi quand je le tire, j’ai l’impression d’avoir ma valise (jaune elle aussi) et de partir à l’aventure.
Or donc, ce matin, remorquant de mon bras droit le chariot jaune gonflé comme une outre, j’avisai, immobile sur le trottoir, une vieille dame (une mémé, une vraie) au regard perdu.
Elle aussi avait un chariot, vieux, efflanqué, triste. Sa main tremblait sur la poignée d’aluminium. Les passants la contournaient sans la voir et à chaque fois elle semblait se recroqueviller en peu plus sur le bitume.
Je me suis approchée.
« Signora, je peux vous aider ? »
Elle a levé vers moi des yeux brillants de larmes.
« J’ai peur de traverser la route.
– Et bien on va le faire toute les deux. »
J’ai pris sa main, ridée et calleuse dans la mienne, et elle a passé son bras par-dessus le mien.
Elle était toute petite, avec un visage rond aux traits presque enfantins sous le réseau de rides. Elle portait un long manteau marron, et de jolies chaussures à talons venues d’un autre temps, avec un nœud sur le dessus.
Le temps que le feu passe au vert elle m’avait déjà raconté que son mari s’était pendu dans le garage il y a cinq ans et que depuis sa fille (mia bimba), avait un peu perdu la tête et qu’elle vivait encore avec elle mais que souvent elle ne rentrait pas et qu’alors elle était toute seule et qu’elle avait peur de traverser la route.
J’ai compati à ses malheurs et lui ai demandé son âge.
« Soixante dix-neuf ans, et ma fille quarante quatre »
Je l’ai complimentée sur son âge et lui ai dit (j’étais sincère) qu’elle avait encore quelque chose d’une jeune-fille.
Alors elle m’a fait un grand sourire et nous avons avancé à petits pas, elle appuyée sur mon bras gauche et le chariot jaune, lourd comme un âne mort, tirant sur mon bras droit.
Sur le chemin qui menait à son immeuble, là bas, tout au bout de la rue, elle m’a expliqué qu’avant, il y a longtemps, elle était couturière et j’ai dit « comme ma grand-mère ! ». Elle était née et avait toujours vécu à Bologne, mais sa mère, une très belle femme, était de Brescia.
En dix minutes elle m’a dépeint sa vie, sa solitude, sa peur, sa détresse.
Sa fille aimerait qu’elle aille dans une maison de retraite mais elle ne veut pas, alors elle fait semblant d’aller bien, d’être capable de faire les courses.
Je l’ai laissée en bas de chez elle. Comme elle était soulagée d’être arrivée jusque là et d’avoir brisé son silence en confiant à une inconnue (moi) la tristesse de ses jours, elle m’a quittée très vite en marmonnant un « grazie » hâtif suivi d’une bénédiction divine dont je n’avais que faire.
Combien sont-ils, combien sont-elles, ces petits vieux oubliés qui vivotent avec trois sous en attendant que la mort vienne clore d’interminables années, grises, mornes à en pleurer ?
Et, le bras endolori, l’épaule à moitié déboitée, marchant en direction de chez moi, je mesurais une fois de plus la cruauté d’une société qui ignore les plus anciens et abandonne les mémés fragiles à qui l’âge a rendu un regard d’enfant.
35 commentaires sur “La vieille dame triste”
Evidemment, ton texte de ce jour me touche. J’ai pensé à ma vieille dame à moi.
La vieillesse de nos jours, dans nos sociétés occidentales à la con (par nombre de côtés) est conspuée, cachée, vomie, crainte, dénigrée, mise au ban. Dans notre monde fait d’exigence de l’UTILITÉ à rendement, les vieux sont rejetés. Perso, ça me dégoûte.
Une fois, à la caisse d’un magasin pour enfants, il y avait une femme (moins de 40 piges) qui se plaignait de ce que les vieux aux caisses des supermarchés étaient “tellement lents à vider leur caddie”. Mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai failli lui rappeler qu’elle aussi, un jour, elle serait vieille et bien heureuse de sentir envers elle un tant soit peu de gentillesse et de respect. Mais je n’ai rien dit (ce qui m’étonne de moi encore aujourd’hui) et je l’ai regretté.
Céleste, nouvelle adresse pour moi, si tu veux?…
ton texte me ramène à ma voisine, après t’avoir lue une fois, j’ai couru vérifier si ses volets étaient ouverts, je ne me rappelais pas.
Cette vieille dame toute seule que cet automne de jeunes abrutis ont terrifiée en venant la nuit derrière ses fenêtres avec des lampes torches, jouer aux faux cambrioleurs…
L’indifférence est terrible, que dire de la cruauté?
Super texte. Touché aussi.
Je n’ai jamais ou presque laissé de com sur ton blog, ma chère Céleste, il y a qqchose de trop lisse, de trop souriant, de trop gentil,(c’est pas des insultes,hein!),qui m’en empêche. Autant ta liberté sexuelle,(que j’aime) me ravit, d’autant qu’elle a l’air épanouie, autant un ton un peu compassé, presque un peu moraliste,(ne le prends pas mal !), me crispe !! Tu veux que je te dise,(et ne le prends pas mal!), tu me sembles une rose épanouie qui ne fânerait jamais!
Pour les vieux, je vais être brutal, soit on les aime, soit on les déteste! A plus.
@laflote
les vieux pauvres, inutiles, sont oubliés, méprisés, c’est infect.
les vieux riches au contraire sont des cibles pour les marchands de tout et de rien;
ils ont aussi un pouvoir économique énorme, pensons aux fonds de retraites privés américains et le poids de ces organismes sur certaines entreprises.
c’est infect aussi.
@falcon
merci et bon dimanche
@Fanny
c’est fait!
la cruauté, s’attaquer à ceux qui sont sans défense, en rire.
la bêtise et la méchanceté humaine n’ont pas de limites.
@ Vieil anar : Nous en serons TOUS un(e) un jour… ;-}
quelle belle et émouvante histoire ……
@vieil anar
il y a deux caractéristiques humaines que j’aime beaucoup c’est l’empathie et la gentillesse.
l’empathie ( faculté de s’identifier à quelqu’un, de ressentir ce qu’il ressent) qui peut être horripilante quand elle est poussée à l’extrême, ou érigée en obligation, ou utilisée à des fins commerciales (l’empathie dont doit faire preuve le vendeur pour arriver à fourguer ses salades)
n’en reste pas moins à mes yeux une qualité essentielle.
elle implique une compréhension de l’autre, l’intuition de ce qui peut être masqué par un discours qui semble trop lisse, lui donnant alors une dimension, non pas angélique ou artificielle, mais humaine.
encore faut-il avoir le désir de rencontrer autrui.
la gentillesse , du latin jantillesce (noblesse), tombée en désuétude, critiquée, moquée est aujourd’hui associée à la mièvrerie.
dans un monde violent, il faut, pense-t-on trop souvent, user de la brutalité envers les autres pour exister.
d’ailleurs le contraire de la gentillesse est bien: méchanceté, dureté, grossièreté.
j’y vois au contraire la véritable noblesse, celle qui n’a rien à voir avec le fait d’être bien né, celle qui est accessible à tous, aux plus miséreux comme aux plus riches.
plus difficile à manier que l’ironie ou la méchanceté, elle demande parfois un effort.
attention, je ne suis pas dans une dynamique chrétienne qui consiste à tendre l’autre joue, ça ce n’est pas de la gentillesse, c’est de la connerie ou du masochisme.
pour en revenir à notre société déliquescente, hargneuse et injuste, il y a plusieurs façons de s’y opposer, de lutter.
l’une d’elle, celle qui me convient, est la joie, l’épanouissement, l’optimisme (l’arme des humbles).
c’est ma manière à moi de résister, de ne pas courber l’échine, de ne pas me laisser gagner par la morosité, le défaitisme.
je milite avec le sourire, le message étant: je suis athée, antilibérale, anti privilèges, anti ordre imposé, antisarkozy, anti bush antiguerre, anti exploitation de l’homme par l’homme et féministe (liste non exhaustive )mais je suis sympa, soucieuse d’autrui, joyeuse et je vous emmerde.
toutes les roses sont mortelles et ont des épines.
Clap ! Clap ! Clap ! 🙂
@Vieil Anar : « il y a qqchose de trop lisse, de trop souriant, de trop gentil »
Céleste est certainement la personne la plus « pure » que je connaisse, bien que ce ne soit que virtuellement, et bien que je me méfie comme de la perste noire de l’emploi du mot et du concept de « pureté ».
Mais voilà, elle est vraiment comme ça, et c’est vrai que son attitude est particulièrement inhabituelle dans le monde dans lequel nous vivons, mais elle provient d’une compréhension plus vaste et plus profonde.
Je vais cesser de lui jeter des fleurs, tant il est vrai qu’on a du mal à dire des gentillesses aussi sincères soient-elles sans rougir, et tant l’usage de l’invective est beaucoup plus aisé. Mais c’est le fond de mon sentiment.
Très joli texte mais que signifie cette phrase : “d’une bénédiction dont je n’avais que faire.”?
Sachant que bénédiction peut se définir comme un Vœux de bonheur formulés en faveur de quelqu’un et exprimant souvent la gratitude, la satisfaction.
@swâmi
:-))
@odm
tu as raison, j’aurais dû préciser bénédiction divine.
je le fais “subito presto”
“je ne suis pas dans une dynamique chrétienne qui consiste à tendre l’autre joue”
mais dans une dynamique chrétienne, et meme très catholique si, laicisée.
La dynamique chrétienne ne consiste pas essentiellement à tendre l’autre joue, “application pratique” quelque peu réductrice etsimpliste, mais à exacerber le narcissime, composante de la psychée humaine: nous somme “bons” et “meilleurs” que les autres.
cf: Erich Fromm, Psychanalyse de l’amour.
(un peu de patience, il ne me reste plus que quelques jours à disposer d’un ordi, ensuite tu ne liras plus mes com. avant longtemps).
Vieil anar ? non anar tout court ! pourquoi faire appel à cette notion de vieillesse pour tenir votre discours ?…
Merci Celeste, il est agréable de vous lire…
@ PStern, pourquoi PStern et pas Stern tout court ou P tout court, laissez-moi donc user de ce pseudo et pas d’un autre! à 30 ans déjà, je me sentais un vieil anar et j’étais beaucoup plus jeune que maintenant!
Souvent on entend que la jeunesse n’est pas une question d’âge, (c’est souvent les vieux qui disent ça!), mais la vieillesse n’est pas une question d’âge non plus! La décrépitude, oui, le délabrement physique, on n’y échappe pas, on s’en accomode plus ou moins bien! Il n’y a que la lucidité qui nous sauve! A plus.
vieil anar
C’est émouvant de te lire Céleste. Et puis ça recentre les problèmes vers “l’affectif”, cet affectif qui disparait souvent de nos jours. Merci à toi de le garder visible.
Kiki 🙂
moi avec mon bel égoisme en ce cas je pense à moi et si j’aide elle me sourit avec un peu de complicité, c’est ma soeur un peu plus agée
bonjour,
C’est amusant, et attristant.
J’ai moi même dû raccompagner une veille dame ce samedi, jusque chez elle, pour une raison similaire.
Oh !, elle n’habitait pas bien loin. A peine trois cent mètres. Mais depuis qu’elle s’est faite agresser (…) à la rentrée, elle appréhende le simple fait de marcher ce bout de chemin.
Et de demander à qui voudra bien lui emboiter les pas jusque chez elle.
Le positif, c’est qu’elle dialogue, même empreinte de trémolos dans la voix, elle parle.
Le négatif… Ben oui ! c’est juste un com, pas un roman.
j’oubliais,
http://www.petitsfreres.asso.fr
une tiote assoce pleine de coeur et tout et tout
J’ai lu un nouveau truc sympa sous la plume (que j’adore et qui fait un bien fou en cet automne un peu en dehors et en dedans) de Céleste. La gentillesse, c’est peut être con, dépassé, inutile, tout ce qu’on veut, mais putain que ça fait du bien.
Plus ça va, plus je me demande si la philosophie des Bisounours, moins évoluée que celle des Descartes ou Spinoza, n’est pas une vérité qui fera date dans l’histoire de la pensée de l’humanité ^____^ (oui, j’en fais beaucoup mais m’en fous, bouh :pppp)
On peut être ferme, sérieux, discipliné et fidèle à ses convictions et à ses valeurs, mais ne pas cédé à la facile méchanceté bête, qui fait peut être du bien à un moment, mais qui fera que l’on (nous) sera toujours perdant à un moment ou l’autre.
La gentillesse, la politesse, c’était ma mamy (qui est encore là pour longtemps j’espère) qui m’avait appris cette valeur. Lien avec le billet de notre amie Céleste : les “vieux” ont souvent des valeurs qu’il est pas ininterressant d’écouter. Et les aimer, c’est bien aussi.
Je me sens tellement couillon avec ma rasade d’idiots de bons sentiments que j’ai fait un “Entrée” deux fois. Tu enléveras mon message incomplet Céleste (dis, s’il te plait ^___^)
Merci, et bonne soirée
lagentillesse c’est tout sauf con, c’est une force
Bonjour à tous,
Passer à côté de la misère affective dans sa rue parce qu’on est trop occupé à peaufiner les banderoles, c’est de cela qu’on crève.
La gauche (les autres, n’en parlons même pas) a abandonné le terrain au profit de meetings et de manifs consensuels, ressassant les mêmes slogans, les mêmes indignations de façade, promettant à l’envi, comme à grand-messe, le même Grand Soir à des auditeurs acquis à la cause.
Pendant ce temps, au cœur de ces populations en détresse, c’est la gangrène fascisante qui gagne.
Alors qu’elles sont fragilisées et incapables de se défendre, on leur glisse à l’oreille que le voisin, le passant, l’Arabe, est là uniquement pour les agresser, pour leur piquer leurs maigres ressources.
Alors, ces laissés pour compte traînent leurs chariots délabrés, solitaires, sans que personne ne songe à les soulager un peu. Jusqu’à ce qu’ils meurent d’épuisement et de désamour dans un coin, dans l’indifférence quasi générale.
Ils sont seuls. Nous sommes tous seuls.
Simplement, tant que nous sommes valides et/ou fortunés, tant que nous avons l’impression d’être entourés, nous ne le savons pas.
Pareil pour tous ceux qui vivent avec des revenus indigents dans un monde où les richesses s’étalent éhontément et où les puissants ne sont jamais rassasiés.
Voilà la société actuelle.
On en est à nouveau au “Aide toi, le Ciel t’aidera” et aux aumônes distribuées avec mépris.
Et la gauche, dans tout cela? Elle prépare la nouvelle manif. Quand elle daigne se déplacer.
Et elle fait des plans sur la comète.
Tout cela pour dire, Céleste, que j’ai trouvé ton billet très émouvant (comme toujours), de même que la description que tu fais de toi-même.
Et que la gentillesse et l’empathie sont des valeurs précieuses dans un monde insensible qui se cantonne à des slogans racoleurs.
Reste comme tu es. Peut-être feras-tu de plus en plus d’adeptes.
(Désolée, je ne sais pas faire court).
Au volant, mon conjoint respecte bien entendu les vieilles personnes qui traversent très lentement. Pourtant, il fait un truc qui me met en colère à chaque fois: il s’arrête, pile, au dernier moment.
Pour lui, pas de problème, puis qu’il s’arrête toujours et qu’il SAIT qu’il va s’arrêter. Chaque fois, je pense à la peur de l’autre, chaque fois je râle, apparemment je n’ai toujours pas trouvé le bon argument.
Nous avons enfin trouvé le seul et unique défaut de mc : Son conjoint ;-))
Et nous avons donc également trouvé ton point commun avec Ségolène ;-)))
La société est cruelle ? mais la société c’est chacun de nous. Toi, moi et les autres composons ce “ON” où l’on trouve pêle-mêle générosité et égoïsme, empathie et indifférence, courage et lâcheté… à l’image de chacun de nous.
Nous vivons une époque (en tout cas en occident) où pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la majorité des gens vont dépasser les 75 ans, où le mode de vie est essentiellement urbain. Les vieux sont un phénomène nouveau… il faut le temps de s’habituer !
Comment garder un vieux chez soi quand on vit dans un clapier ? Comment nourrir un vieux quand on n’arrive déjà pas à boucler ses fins de mois ? Et ceux qui n’ont pas de famille ?
@brigetoun
entièrement d’accord, bien sûr, pas couillon Falconhill!
@emcee
j’aime vraiment beaucoup ton com.
on en crève, absolument!
quant à la gauche des meetings…
@mc
les conjoints ont parfois des petits défauts 🙂
@poilàgratter
raison de plus pour se poser des questions et faire les bons choix.
Mais non, Swâmi, (mon) un de mes nombreux défauts, c’est d’être très râleuse quand c’est pas moi qui conduis!
L’avantage des blogs, c’est qu’on peut menteusement se présenter sous son meilleur jour.
Bonjour à tous, bonjour céleste
@ poil à gratter
Je suis bien d’accord.
Après la canicule, où tous les responsables (criminels) se faisaient bronzer au bord de la piscine, un cocktail à la main, le PM d’alors, auquel je n’ajouterai aucun qualificatif pour ne pas choquer les âmes sensibles, rejetant avec morgue (si je puis dire) la responsabilité de leur irresponsabilité sur les autres, les petits, a trouvé la solution miracle: faire bosser les salariés un jour de plus dans l’année par “solidarité”.
Tiens, j’en bous encore de rage!
Il est où ce fric?
A-t-on entendu parler d’embellie dans les maisons de retraites?
A-t-on entendu parler de centres d’accueil de jour, par exemple?
A-t-on entendu parler d’allègement des responsabilités qui pèsent sur ceux qui doivent accueillir un (voire deux) parent dépendant?
Où sont les aides, justement, à ceux qui assument (ou ne peuvent pas assumer) cette charge très lourde? Parce que c’est un travail à plein temps non reconnu et non rémunéré.
Aucune structure n’est prévue.
La population est vieillissante? On verra quand on aura vraiment le nez dedans. Et on trouvera bien des coupables.
Et puis, les gardes-malades qui sont cantonnés chez eux ne font pas grève, eux, et pour cause, alors, ils n’intéressent personne.
Aujourd’hui, on en a rajouté: les malades vont payer pour les malades.
Alors bientôt, les vieux paieront pour leurs pairs, les jeunes pour les autres jeunes, etc. Et tout ce qui rentrera dans l’escarcelle servira à alimenter grassement les riches. Pour qu’ils puissent se reposer le WE de leur semaine oisive.
On est vraiment tombés sur la tête.
La “gentillesse” ou l’empathie, c’est un truc égoïste :
c’est regarder l’homme dans ce qu’il a de moins moche,ou de plus beau, pour accueillir la vie en soi et la respirer à pleins poumons, vivre…
être vers l’autre,ça remplit tellement,ça rend beau..bah,oui, même si ça a l’air très con, c’est comme ça !
l’altruisme,ça fait tellement de bien…
ça se cultive aussi, comme le septicisme d’ailleurs, mais il me semble que c’est plus épanouissant!:-)
merci Céleste,de ces messages toujours plein d’humanité,que je n’ai pas envie de griffer,
il y a tellement “d’autres” à griffer…
Est-ce que vous connaissez Rolando Toro? Et ses conception sur l’amour, l’empathie, etc.
Lui est sans complxes vis-à-vis du freudisme (qu’il connait bien, et Jung, et toutes les techniques psychothérapeutiques à la mode ou pas, il a tout exploré) et ne se soumet pas à son “terrorisme intellectuel”. Il n’a pas peur de dire par exemple: « Il y a une décadence éthique dans cette culture. Et ceci ne peut changer qu’à partir de l’affectivité de l’enfant, de l’enchantement de se sentir vivant, de la joie de vivre, de la poétique de la rencontre, de la danse, du plaisir sexuel… »
Lire en particulier son livre d’entretiens en français: “L’homme qui parle avec les roses” http://www.biodanza-bourgogne.com/article.php3?id_article=17
Finalement, je ne te connais pas et ne connais ton blog que pour en avoir lu que 2 ou articles, mais pour avoir lu le com de Viel Anar et ta réponse..ca me plait que tu ai laissé le com pas sympath et que tu y ai répondu de cette façon…Je reviendrai, et, te réserve aussi une surprise….
La vieille dame triste… qui n’était plus ni vieille, ni triste…
@kelcun
ma vie est faite de rencontres… 🙂
l’art de la “membrane”? (ce n’est pas merveilleusement formulé mais je ne trouve pas mieux pour t’adresser un clin d’œil)
baci
Céleste,
ton clin dœil me fait presque éclater de rire, tu as des effets puissants sur les autres !
comme sur cette dame sensible, elle n’a pas dû oublier ces quelques pas.
je t’embrasse.