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Il y a quelques temps, j’avais écrit ce cours texte sur
l’hindouisme, je vous le propose aujourd’hui car il me semble s’inscrire
dans la tonalité du fil des textes :
D’après la cosmologie hindouiste, l’univers n’a pas de substance. La
matière, la vie, la pensée ne sont que relations énergétiques, rythme,
mouvement et attraction réciproque. Shiva, le dieu destructeur est
considéré comme une force positive, car, après la destruction, survient la
création régénératrice. Il est symbolisé par le lingam qui représente
l’énergie sexuelle.
Le lingam haut représente le phallus, il est parfois fiché dans le yoni,
représentation du sexe féminin, le petit lingam représente le clitoris
(cette interprétation est contestée par des grincheux que la jouissance
féminine terrorise).
Plusieurs milliers d’années avant JC (entre 5000 et
1500) les indiens avaient compris l’importance vitale de l’énergie
sexuelle. Non seulement parce qu’elle donne la vie, mais aussi car elle
donne naissance au mouvement et à la création. |
Aujourd’hui encore, les Indiens adorent ces symboles.
Même si leur sens réel a été dilué par des siècles de domination musulmane
et anglaise.
Le sexe est partout, dans le ventre humide, luisant et parfumé des
temples, sur leurs façades sculptées, dans les danses lascives et rythmées
des femmes.
« Je comprenais pourquoi les anciens vénéraient et redoutaient l'extase
sexuelle. Elle permet à chaque individu d'atteindre son propre dieu. La
clé de l'univers ne repose pas entre les mains du prêtre ni du roi. La clé
de l'univers repose dans le corps de l'amant ou de l'amante. »
Tarun Tejpal
Je crois, sincèrement, que notre monde occidental est au bord de l’abîme.
Mais l’Inde, millénaire, survivra. |
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