20.12.2008
Auschwitz, Hiroshima et la déconstruction de l’humanité
« Le plus horrible n’a pas été la souffrance physique, mais ce que cette douleur a réveillé de lâcheté chez des hommes ordinaires. L’effacement de la surface policée de la morale, l’éveil d’une abjection plus cruelle que celle d’un animal parce qu’élaborée, érigée en système où, pour avoir une chance de survivre, il faut renoncer à l’amour sous toutes ses formes, il faut déchoir. » Primo Levi
Ma mémoire a gardé d’Auschwitz une sensation de pluie et de froid, l’image d’un ciel gris plombant les bâtiments de brique rouge. Pourtant c’était l’été, le soleil brillait et il faisait chaud.
Le froid était à l’intérieur de moi et les frissons qui hérissaient ma peau ne devaient rien à la température.
Je parcourus hébétée les allées, les enfilades de salles dont les murs affichaient les visages des victimes de la solution finale : un million trois cent mille femmes, hommes, enfants, morts de la démence nazie. Une folie horrible, absurde que je ne comprenais pas « Comment ont-ils pu ? »
16:36 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : monde, souvenirs
Les commentaires sont fermés.