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12.11.2006

Morts pour la France

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11 novembre 1966

Et zut ! Le défilé va commencer et nous sommes encore à la maison. Par la fenêtre du cagibi je vois les élèves de l’école, endimanchés, se regrouper dans la cour. Les filles ont des bouquets de fleurs. Moi aussi, j’en ai un, des dahlias du jardin que je suis allée ramasser ce matin, avant de nous préparer. Ils étaient humides de rosée glacée. Et j’avais les doigts gelés.
Moi je suis prête, si on est retard, ce ne sera pas à cause de moi. J’ai mis l’ensemble veste robe beige et jaune que ma grand-mère nous a fabriqué l’année dernière, à Annie et à moi. Toujours habillées pareil, « Comme des jumelles » dit mémère.
Le problème c’est qu’on n’est pas jumelles, elle a deux ans de plus que moi et elle aimerait bien que ça se voit peu plus. De toute façon, si on m’avait demandé mon avis, je n’aurais pas mis l’ensemble de mémère non plus. Il ne me plaît pas et en plus, il gratte.
Enfin, ce n’est pas moi qui décide, en attendant, les chaussettes bien remontées sur les mollets, la queue de cheval impeccable, ou presque, j’attends impatiemment le début du défilé.
Il faut dire qu’à Parnac, 1000 habitants dans la commune, 149 dans le village, il n’y a pas beaucoup de distractions, pour être exacte, en dehors de la fête de l’école, il y en a que deux, la fête du village, avec un manège, et encore pas tous les ans, l’année dernière il n’est pas venu, et le défilé du 11 novembre.
Ce serait quand même dommage de manquer le départ, surtout qu’il a lieu sous la fenêtre.

Mon papa, lui, est déjà dans la cour, en costume, avec une cravate et son écharpe de maire en travers de la veste. Il discute avec des hommes, serre des mains. Mon papa est quelqu’un de très important, non seulement il est maire-de-Parnac, mais en plus, il est directeur de l’école de deux classes, l’une tenue par lui et l’autre par ma maman. Ce qui fait qu’Annie et moi sommes à la fois les filles du maire et les filles du directeur d’école et de la maîtresse, et c’est pas tout les jours facile à porter, faut pas croire ! Enfin, on descend, ma maman a mis son beau tailleur en laine-méchée-à-chevrons couleur feuille d’automne, avec des boutons dorés, qu’on a acheté dans le magasin chic d’Argenton et des chaussures à talons.
Et c’est parti. Les anciens combattants ont pris la tête du cortège, leurs décorations accrochées aux vestes du dimanche, la casquette plate posée sur leurs cheveux blancs ou leurs crânes à demi chauves. Leurs visages ridés et rougis par les ans sont graves et leur pas pesant. L'un deux, un grand maigre, a une jambe de bois et un autre, qui me fait tellement peur que j'ai du mal à le regarder, a une énorme cicatrice de l'oeil droit au menton, et sa bouche est toute déformée. En deuxième position, les élus bombent le torse autour de mon papa le maire. Les enfants suivent se donnant la main, par deux ou par trois. Moi j’ai celle de Jacqueline dans la mienne, c’est la fille de la postière et elle est née un jour avant moi, alors forcément, on est copines.

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Trois minutes plus tard, exactement, on est déjà arrivés au but : le monument aux morts, juste devant l’église.
Là, comme tous les ans, la foule (50 personnes) se répartit en arc de cercle, toujours dans le même ordre, autour de la stèle biseautée entourée de gravier.

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Le plus âgé des anciens combattants, celui qui a une jambe de bois, sort du rang, enlève sa casquette et commence à lire les noms gravés dans la pierre :
«-Baritaud Fernand
- Mort pour la France, répond un autre
- Dejoie René
-Mort pour la France
- Dejoie Henri
-Mort pour la France ».
Et ça continue, ça continue…
Et de penser à ces hommes « morts- pour-la-France, morts-pour-la-France », je me sens toute triste.
Et je me demande ce que ça veut dire, finalement « mort-pour-la-France ».
Est-ce qu’on est vraiment obligés de la faire la guerre ?
D’aller y mourir à 20 ans, comme Labesse Ludovic, « mort-pour-la-France » à 20 ans.
Comme le premier mari de ma grand mère qu’est morte quand ma maman était petite et que j’ai jamais connue. Tout ce que je sais c’est qu’elle s’est mariée à 15 ans, qu’elle a eu le demi-frère de ma maman à 16 ans et que son mari est « mort-pour-la-France » quelques mois plus tard.
Et d’abord à quoi ça sert la guerre, à part à faire des « morts-pour-la-France » ?
Pourquoi est-ce des grandes personnes intelligentes, encore plus importantes que mon papa, décident de faire des guerres ?
Et après il y a des millions de « morts- pour-la-France » et de « morts-pour-l’Allemagne ». Mon papa a dit l’autre jour que pour la première guerre mondiale (celle dont fête l’armistice), il y a eu presque 9 millions de morts, dont 1,5 millions de français, que 6,5 millions de soldats ont été blessés, que 3 millions de femmes ont perdu leur mari et 6 million d’enfants sont devenus orphelins. Chapeau !

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La liste est finie, nous posons nos fleurs au pied du monument et tout le monde fait une minute de silence. Pas tout à fait tout le monde, Jean-Michel Maillochon et Gérard Laroche, deux grands du certifs pas futés futés, font exprès faire des bruits avec leurs bouches. Alors ma maman de ses yeux bleus leur balance son regard noir qui fait peur et ils arrêtent net. Avec ma maman ça rigole pas.

Là-dessus toute l’assemblée se dirige vers l’église pour la messe, sauf nous !
Car, non seulement mon papa est le maire du village et le directeur de l’école et ma maman la maîtresse, mais en plus nous sommes athées. Les seuls à 20 kilomètres à la ronde.
Quand je vous dis que ma vie n’est pas facile !
Je suis privée de messe, privée de catéchisme, privée de communion. J’en rêve. Je quémande des images pieuses à mes copines. J’adresse à leur Dieu des prières enflammées : « Faites que je puisse aller à la messe et au cathé, je vous en prie merci ».
Peine perdue, la vague d’envie mystique passée, je resterai athée et heureuse de l’être.

Une heure plus tard, passée à la maison, nous récupérons le défilé à hauteur de l’église où le curé, en soutane crasseuse, bénit les tombes pendant que les ouailles entonnent  « Ce n’est qu’un aurevoooooir, mes frères". et le choeur chante tellement faux, qu'avec Annie, on a du mal à ne pas éclater de rire.

Enfin, arrive le clou de la fête : la galette chez Delaune.
Elle est croustillante, la limonade pique le nez, les hommes lèvent le coude au comptoir et les garçons nous font de l’œil.

N’empêche, je sais que ce soir, quand je fermerai les yeux pour m’endormir, j’entendrai « mort-pour-la-France, mort-pour-la-France » et que j’aurai envie de pleurer.

Alors je me promets à moi-même, de toujours, toujours être contre la guerre.

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Commentaires

Un autre temps, n'est-ce pas ?...

Avec des vérités intemporelles dedans.

Ecrit par : Swâmi Petaramesh | 12.11.2006

Ah, l’écharDe du maire… et l’épingle du petit bleuet en papier qui venait se ficher dans l’index avant de réussir à se frayer un chemin dans le tissu serré du manteau !

Morrrt pour la Frrrrance, roulement de tambour, du cantonnier, Morrrt pour la Frrrrance… pauvres Zenfants de la patrie… dont nul ou presque ne se souvient plus du visage.

1914, classe de math sup (ou l’équivalent) du lycée Henri IV à Paris. Pauvre ou riche, il fallait avoir la tête bien faite pour y être admis. Alors que l’on ne leur demandait rien, tous les élèves se sont engagés dans l’armée… pour aller sauver la France. Tous ne sont pas revenus, loin s’en faut, même si leurs connaissances en mathématiques leur a valu de se retrouver à l’arrière, à calculer la trajectoire des boulets de canon, plutôt que dans la boue glacée des tranchées. C’est ce que m’a raconté un ami proche, dont le grand-père a eu la chance d’être seulement blessé…

Un jour, j’ai réalisé que la plupart des noms du monument aux morts appartenaient à des gamins… qui voulaient sauver la France.

Ecrit par : Poilagratter | 12.11.2006

Et, oui, Poilagratter, le bleuet et le roulement du tambour...

J'avais tellement à dire que j'ai dû sauter des détails. je n'avais pas les photos non plus, l'école, le village.

En ce sens écrire sur le blog est un peu limitateur: trop long, j'ai peur que le lecteur (et je suis toujours émerveillée par le fait que justement il en ait), se lasse, s'ennuie, donc j'abrège pour rentrer dans un format qui me paraît lisible sans décrocher.

Ecrit par : céleste | 12.11.2006

moi ce que je redoute (uniquement pour l'attidude à avoir quand elle vous tombe dessus alors qu'on ne s'y est pas préparé et qu'on est en pleine conversaion futile), ce qui m'émeut, ce qui tourne les tripes de tout le monde c'est la sonnerie aux morts.
C'est abominable, et elle est faite pour ça
Et je réalise que nous avons étonnament peu de morts à la guerre et aucun au combat dans la famille

Ecrit par : brigetoun | 12.11.2006

@| Céleste

La première visite comme souvent par un petit "coucou", avec promesse de revenir plus tard lire les textes....

Je proposerai bien volontier "Le regard Céleste" au lien de "Le regard de Céleste". Non ?

Ecrit par : Badaud | 12.11.2006

Merci pour ce très joli billet. Touchant et émouvant qui fait écho à mes propres "morts pour la France", à qui j'ai également tenté de rendre hommage hier. C'est important de ne pas oublier, je crois.

Ecrit par : Otir | 12.11.2006

@ Badaud,

merci de votre visite


les autres aussi bien sûr, mais lui il est nouveau!

Ecrit par : céleste | 12.11.2006

Merci Céleste pour cette "carte postale" de l'enfance, elle me rappelle aussi les souvenirs que me cpnte ma mère quand elle était petite, elle qui se souvient avec horreur d'avoir entonnée "Maréchal nous voilà" en 43-44 pour les fêtes d'écoles...
En plus, ja'ime le contraste de ton texte avec les photo bien choisies.

Ecrit par : bertrand | 12.11.2006

Avec des années d'écart, les mêmes cérémonies que les miennes, même la queue de cheval, juste que dans les années 80 on se contentait de m'imposer un pantalon propre et la veste des dimanches... Et les bleuets autocollants qu'on vendait à la sortie de la première messe ?(deux messes ce jour là chez moi, pré et post défilé...)
Mais sinon j'ai tout retrouvé, mon papa que tous écoutent, la foule de 50 pèlerins, les gamins foudroyés par l'instit...
Et surtout la houle de tristesse et d'incompréhension devant cette liste qui n'en finissait pas de jeunes hommes morts trop tôt et pour de bien mauvaises raisons...

Ecrit par : fanny guillot | 12.11.2006

L'histoire est joliment conté et on en oublierait presque de se révolter (sourire)

L'un de mes grand pères était d'un côté à Verdun et l'autre en face
et pourtant toute ma famille est française
(chercher l'erreur)
les livres d'histoire sont comme la prêche de ceux qui bénissent les armées
mensongers.

Celui des deux qui est mort
venait en France pour la première fois
l'autre était Lorrain et donc en 1914
était comme le vrai Carolus Magnus, Allemand (et non pas empereur français comme sur les manuels scolaires) et parlait un peu cette langue et un peu l'Alsacien (région dont il venait)

Il ne faudrait pas seulement poser les armes
mais aussi les enterrer
et rebaptiser dans la foulée toutes les rues qui célèbrent à longueur de journée
ces carnages et leurs malheureux héros.

Ecrit par : le bateleur | 12.11.2006

Céleste,
Ce billlet me rappelle une poésie d'Arthur Rimbaud apprise à l'école primaire.
Je suis certaine qu'elle va vous revenir à tous en mémoire.
"C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons d'argent ;
Où le soleil de la montagne fière luit.
C'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, dort.
Il est étendu dans l'herbe, sous la nuit pâle dans son lit vert
Où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort.
Souriant comme sourirait un enfant malade, il fait un somme.
Nature, berce-le chaudement. Il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine.
Tranquille, il a deux trous rouges au côté droit."

Il a deux trous rouges au côté droit.
Notre instit nous avait expliqués ces "deux trous rouges".
Enfants que nous étions, nous venions de comprendre que ce dormeur était un soldat tué à la guerre.
J'ai encore en mémoire l'illustration de cette poésie.
Un homme étendu sur un fond d'herbe. Il a les bras en croix.
On pourrait croire qu'il dort ou qu'il contemple le ciel.
Non. Il est mort.
Difficile de concevoir la mort à 10 ans mais cette poésie m'a marquée surtout la dernière strophe.
Comme toi, ce soldat mort pour sa patrie m'a poursuivie. Il a sûrement conditionné mon refus de toute forme de violence physique et... morale.
Plus tard, je tombe en amour pour Boris Vian et je découvre "Le déserteur".
Ce sera la même évidence.
"(...) Je viens de recevoir mes papiers militaires pour partir à la guerre avant mercredi soir. Monsieur le Président, je ne veux pas la faire. Je ne suis pas sur terre pour tuer des pauvres gens. Il faut que je vous dise, ma décision est prise..."."

Ceci dit, je suis consternée de voir que la majorité des enfants ne savent pas ce que signifie le 11 novembre. Pour eux, c'était "pas d'école !".
Les enseignants ont loupé quelque chose là.

Ecrit par : corinne | 13.11.2006

@corinne
pourquoi les enseignants?
Les parents peuvent aussi parler aux enfants, ressortir les photos de la grand mère si il y en a. C'est toujours plus parlant pour un gosse quand il peut rattacher à sa propre histoire ce qu'on lui raconte.

Ecrit par : fanny guilot | 13.11.2006

ah là là, moi aussi j'étais fille du maire et ... du docteur ! pas facile à porter non plus ;-) J'ai du fuire pour exister.
Par contre je ne l'accompagnais pas aux défilés ...

Ecrit par : Sophie Ménart | 13.11.2006

Magnifique texte, Céleste, tu as vraiment du talent.

Ecrit par : Olivier Bonnet | 13.11.2006

@Fanny,
Justement.
Que fais-tu des enfants dont les parents se taisent devant des dates qui commémorent l'Histoire ?
Mon fils m'a rapporté que l'instit n'avait pas voulu s'étendre sur la question de l'un d'entre eux : "Madame, c'est quoi le 11 novembre ?"
Voilà pourquoi je faisais référence aux enseignants.

Ecrit par : corinne | 13.11.2006

bonjour céleste,
très beau texte qui m'a fait penser à deux livres de S. AUDOIN-ROUZEAU, "La guerre des enfants", Armand Colin, 1993 et "Cinq deuils de guerre", 1914-1918, Paris, Noêsis, 2001.

Le film "la vie et rien d'autre" de bertrand tavernier avec sabine azéma et philippe noiret est sublime aussi. Voici un film de Tavernier sur lequel il faut s’arrêter à tout prix, malgré l’austérité toute apparente du sujet.
Lorsque l’on se penche sur le nombre de disparus de la première guerre mondiale, on éprouve les plus grandes difficultés, aujourd’hui encore, à en connaître le nombre exact. On louvoie d’estimations en approximations.
Et le Commandant Delaplane, chargé de cette macabre comptabilité se prend au jeu – si l’on peut dire – de cette dérangeante mission. En 1920, on ne veut plus entendre parler de ces morts si encombrants pour les politiques. Delaplane va se battre contre l’ordre établi, tentant de faire œuvre de vérité alors que l’heure est au bizness bien juteux issu de cette manne mortuaire : monuments aux morts, poilus et victoires de bronzes, marbres commémoratifs… La recherche du soldat inconnu, qui permet d’oublier tous les autres, est également un moment fort du film.
Se juxtapose à cette histoire, une autre recherche des disparus : celles des familles, et notamment d’une femme issue de la bourgeoisie d’affaire de l’époque. La rencontre de Delaplane et de cette femme ouvre une histoire d’amour merveilleuse parce qu’à peine montrée.

Ecrit par : mohamed | 13.11.2006

Encore un sujet d'actualité remarquablement traité (texte et photos). Merci, Célestissime ..

Ecrit par : amarula | 13.11.2006

@corinne
effectivement, pas la bonne réaction cet instit. Dommage, quand les enfants posent des questions sérieuses, mieux vaut répondre, même si ça paraît compliqué, quitte à résumer au maximum et conclure par "on en reparlera une autre fois".

Ecrit par : fanny guillot | 13.11.2006

à Toutes et tous: Merci

je crois qu'entre Fanny, Sophie et moi nous allons pouvoir monter le club des "Filles de maire"

ça me faisait toujours rigoler de dire 'mon père est maire (mère)"

Fanny et Corinne, raison toutes les deux, les enseignants d'abord et les parents, si ils le peuvent, doivent expliquer certaines notions historiques aux enfants, surtout que le 11 novembre est une célébration importante

La réaction de l'instit qui ne veut pas en parler: nulle.

D'autant que, à ma connaissance c'est au programme.

Je ne voudrais pas faire ma Ségolène, mais c'est vrai que de temps en temps, certains agacent...

@Mohamed, merci pour tes conseils de lecture et de films.

voili voilou

Ecrit par : céleste | 13.11.2006

Ton texte me rappelle quand j'étais petite, mon père était président d'Anciens Combattants et je vendais le bleuet en porte à porte...
Le matin, l'instit nous réunissait devant le monument aux morts, il y avait la lecture des victimes et on criait "morts pour la France" et on chantait des chansons patriotiques que le maitre nous avait appris...
Moi je faisais du play back car je n'arrivais pas à en retenir les paroles...

Ecrit par : irene | 13.11.2006

C'est idiot, mais j'y vais toujours avec plaisir et émotion à mon monument aux morts de mon village. J'ai la joie et la fierté d'avoir encore mon papy qui a fait la guerre, et qui est fier de m'y voir à chaque cérémonie. En plus en qualité d'élu municipal, ce qui est même un devoir.

C'est idiot, mais quand la marseillaise et l'hymne au drapeau se leve, ben je suis un peu tout bizarre. Couillon, mais moi ça ne me laisse pas de glace.

Et la mémoire, n'en déplaisent à certains grincheux, c'est important.

bonne soirée à tous (merci Celeste pour ce trés beau texte).

Ecrit par : Falconhill | 13.11.2006

bonjour céleste !
merci d'être passée sur mon blog.

c'est un bel hommage que tu fais là........

Peu de gens y pensent ; peu de gens se souviennent et réalisent le pouquoi de ce 11 novebre ; on le sait oui bien sûr... la fin de la grande guerre..... mais qui pense vraiment ce jour là à ce que cela a pu être !!!

tu as eu raison d'écrire ce billet !

Au gré de mes ballades sur les blogs, j'ai dû voir 2 personnes comme toi qui ont pensé à en parler.....

moi même, j'aoue que, prise dans le tourbillon de la vie actuelle, je n'y aurais pas prêté plus attention si ma fille, en CM2, n'avait eu à faire une recherche sur laWW1.
je l'ai aidée à chercher sur le net ; à imprimer quelques chronologies, quelques textes, quelques photos...... à commenter avec elle, à expliquer surtout ces photos horribles des tranchées, si crues...

j'y suis retournée le soir, toute seule.... et j'ai pensé....à tous ces gens.... à mon grand pre aussi qui avait connu tout ça....

Alors Céleste, merci de ce billet !

Ecrit par : angescarp | 13.11.2006

Grand bonsoir, Céleste,
Je voudrais te remercier pour avoir répondu au « devoir de vacances » que je proposais le 3/11 (sur la méditation).
Mon idée était de faire un résumé circonstancié des réponses à l’intention de tous mais je me rends compte que c’est peine perdue: les contributions sont tellement variées et originales qu’il est impossible d’en faire un résumé. Et même si c’était possible, le résultat, forcément réducteur, ne rendrait vraiment justice à personne. Je préfère donc te suggérer de passer quelque temps à prendre connaissance de toutes les contributions. Elles sont toutes intéressantes! J’espère que, comme moi, tu en tireras des enseignements.
Sauf imprévu, je me permettrai de te recontacter lors des prochaines vacances pour un autre « devoir » que j’ai déjà imaginé. Entretemps, ne perdons pas contact.
Me permets-tu de mentionner ton blog dans ma liste de liens ? Si cela te dérange, un simple mot de ta part et je le retirerai.
Bon travail et au plaisir de te lire régulièrement,
Marc

Ecrit par : Marc | 13.11.2006

Non ce n'est jamais trop long, toujours un grand plaisir de te lire, c'est si joliment dit (écrit). Merci.

Ecrit par : tanette | 14.11.2006

Post après post, Céleste, je me dis: il faut que je me manifeste, que je dise comme c'est bien écrit et comme tout cela évoque plein de choses en moi.

Mais je me dis aussi que je ne saurais qu'aligner quelques banalités. Alors je reste le clavier en l'air, sans mot dire.

Bravo pour ces plages de bonheur et de réminiscences. Ce sont des pages de vie qui nous font oublier la rage du quotidien.

Ecrit par : emcee | 15.11.2006

Bonsoir Celeste, je découvre (un peu tard, c'est tout moi çà) ton superbe texte.
J'ai moi aussi participé à de nombreuses cérémonies commémoratives, comme journaliste. Avec le sous-préfet, le député, le maire, les anciens combattants, la fanfare, les enfants du collège, les "forces vives"...
Je n'aime pas ce culte laïc morbide et, pour moi, d'un autre temps. En réalité, il sert surtout aux vivants et je pense en particulier aux élus locaux qui distribuent chaque année des médailles aux anciens combattants. Vin d'honneur et clientélisme à la clé.
C'est désuet mais encore très vivant dans les campagnes.
Tout celà n'enlève rien à la beauté de ton écriture, qui vient du coeur. Chouette souvenir d'enfance.

Ecrit par : phil | 18.11.2006

Promenade de blogs en blogs ce jour et je découvre le tien (via Dom et Manou).
Très bel hommage pour le 11 novembre et magnifiques illustrations.
J'en avais fait un aussi, exaspérée par les gens qui râlaient que c'était "un samedi", comme s'il ne s'agissait pas d'une guerre.
On se demande après toutes ces horreurs, comment ils ont pu remettre ça 20 ans après.
Et ça continue ailleurs...
Je reviendrai te voir, c'est un plaisir

Ecrit par : Calpurnia | 18.11.2006

@Coucou Phil

je déteste moi aussi les commémorations et autres remises de gerbes (tiens rien que le mot gerbe)
dans l'enfance on voit les choses différemment
bisous

@Calpurnia

merci de la visite, j'ai adoré ton blog, drôle, bien écrit, on plus on a pratiquement le même âge (à part que j'ai 2 ans de plus que toi, mais que ce sont deux petites années?)
à bientôt

Ecrit par : céleste | 18.11.2006

Bonjour,

j'aimerais publier votre article sur le site de notre association Athétürk
( Il y a aussi des "morts pour la France" en Turquie... )
http://www.atheturk.com

M'y autorisez-vous ?

Aurel.

Ecrit par : Aurel | 24.11.2006

@Aurel

bien sûr et après avoir vu votre site, avec plaisir!

Ecrit par : céleste | 24.11.2006

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