16.03.2008
La subversion du sac à main
Sous un ciel d’orage de grandes filles tristes tricotent de leurs jambes maigres des démarches de chameaux mécaniques. Vacillant parfois sur leurs talons trop hauts, gênées par les plis et les replis des accumulations de tissus qui composent leurs vêtements, elles défilent, empesés comme des momies sous les regards enthousiastes d’un banc de « people » bijoutées et siliconées.
C’est le défilé de la maison Vuitton.
Vuitton, et ses sempiternels sacs couleurs d’étron.
Vuitton, fleuron de LVMH, fierté de Bernard Arnault, s’est offert les services de celui que la presse (de Télérama à l’Express en passant par Libération) n’hésite pas à qualifier de « génie », un créateur aux allures de lutin virevoltant : Marc Jacobs.
Sur Arte, le documentaire de Loic Prigent nous entraîne à la suite du styliste de Tokyo à New York, de New York à Paris dans un monde que le fameux ménage de français moyens n’a d’autres moyens de découvrir que la télévision.
Devant la mienne j’oscille entre la franche rigolade, l’agacement et finalement la tristesse.
Car je crois qu’il faut aussi en rire de ce ridicule étalage de fanfreluches à prétentions artistiques.
Rire des sacs à pois...lire la suite
11:29 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : société, ça m'agace
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