La une des lecteursTous les blogsles top listes
Envoyer ce blog à un amiAvertir le modérateur

06.11.2006

Pierrot le fou, for ever.

medium_claudine-1976-02.jpg

L’autre jour, sur le blog Kitab, un bel exercice d’égotisme.
« L’égotisme, mais sincère, est une façon de peindre le cœur humain » Stendhal.
J’aime, dans les blogs que je fréquente, comme dans les commentaires déposés sur le mien, la part intime de chacun que j’y déchiffre. Comme dans un puzzle, les différents fragments s’assemblent, dessinant vos contours.
A ce titre, je vous ai déjà livré beaucoup de moi-même. Continuons.

Au début des années 70 à l’internat de jeunes filles du lycée Pierre et Marie Curie de Châteauroux, régnait la discipline et rares étaient les distractions.

Ce soir, dans nos blouses en nylon beige brodées à nos noms et prénoms, serrées les unes contre les autres sur les chaises et les tables du foyer, c’est cinéma. Enfin, façon de parler, c’est plutôt soirée film à la télé. Elle est d’ailleurs bien loin la télé, un petit rectangle coloré, séparé de moi par des dizaines de têtes aux cheveux plus ou moins bien coiffés et plus ou moins propres. Les groupes habituels se sont formés, souvent hermétiques et parfois hargneux et moqueurs. A ma gauche, le clan des intellos qui tiennent en permanence au fond d’une poche le petit livre rouge de Mao, à ma droite  la bande des coquettes maquillées qui battent des cils hautains, et moi, entre les deux, ne sachant encore bien vers quel côté pencher. J’ignore quel film nous allons voir, je m’en fiche, c’est toujours mieux que de m’ennuyer en silence dans la salle d’étude en faisant semblant d’étudier.

medium_an7_pierrotlefou_1_.jpg

Et voilà que ça commence, c’est un film de Jean Luc Godard, mais moi j’ai quinze ans, j’arrive de la campagne et, même si j’ai déjà voyagé dans la moitié des pays européens avec mes parents durant les vacances, ma culture cinématographique, née grâce aux séances cinémas de l’école  –bruit du projecteur, bobine à changer, film à recoller, bruit du projecteur… Giulietta Masina «…le grand Zampano… le voilà !» -   et entretenue avec le western, ou le nanar américain, du dimanche après-midi à la télé, n’inclut pas ce fameux Godard. Heureusement, l’acteur principal me plaît, Jean Paul Belmondo, le beau et sautillant Jean Paul Belmondo. Je l’ai vu dans Cartouche, et dans les Tribulations d’un Chinois en Chine au Casino de la Bourboule, films certes sympathiques mais qui ne feront pas dévier d’un iota le cours du cinéma. Peu importe, ça, je ne le sais pas encore.

medium_6305154899.01._AA240_SCLZZZZZZZ_1_.jpg

Tout là bas, dans le rectangle coloré, le beau Jean Paul participe avec un ennui évident à une soirée mondaine, et il faut dire qu’il y a de quoi s’ennuyer, les personnages, figés, s’expriment avec des slogans publicitaires en buvant et en fumant, puis il discute avec un cinéaste américain à qui il demande ce qu’est le cinéma, « C’est  un champ de bataille où se mêlent l’amour, la haine, l’action, la violence et la mort, c’est l’émotion ! » répond l’homme. Bigre, nous voilà loin des Tribulations d’un Chinois en Chine.
Le beau Jean Paul passe de l’un à l’autre, glisse quelques mots : « Je voudrais être unique. J’ai l’impression d’être plusieurs. »
Enfin il quitte la soirée après avoir détruit un énorme gâteau à la crème et rentre chez lui. Il raccompagne Marianne, la baby-sitter, en voiture. Elle est belle.

medium_godard2_1_.jpg

A ma droite, une coquette maquillée pousse un gloussement hystérique, la chef des intellos gauchos lui intime le silence en la traitant de bourgeoise inculte, l’autre lui rétorque que la culture c’est comme la confiture et la pionne vient signifier à tout le monde de se taire sinon on remonte toute de suite au dortoir.
Comme elle est devant la télé je ne vois plus rien.
Mais dans le calme revenu j’entends Belmondo, qui s’appelle Ferdinand mais que Marianne appelle Pierrot dire :
 Â« Vous avez remarqué, dans envie, il y a vie, j’avais envie, j’étais en vie » et j’en reste bouche bée, découvrant, avec une fulgurante acuité, le double sens des mots, l’envie non plus liée aux simples besoins naturels, non plus négative, mais assimilée au désir, synonyme de vie.

medium_pierrot_1_.jpg


A partir de cet instant, plus rien ne décroche mon regard de l’écran. Yeux et oreilles écarquillés pour ne rien perdre, je m’immerge dans le film et les voix entremêlées de Marianne et Ferdinand ne parlent plus qu’à moi.
« Une histoire – compliquée – en vitesse - quitter ce monde dégueulasse et pourri  »
A la radio la guerre, les morts.
«La statue de la liberté nous adressa un signe fraternel »
La liberté, elle est là, devant mes yeux, dans la 404 qui traverse la France, dans cette narration séquentielle entrecoupée de tableaux et de bandes dessinées.

medium_Pierrot_le_fou_1_.jpg


Puis l’explosion des couleurs, la mer et Anna Karina, belle comme le soleil : « Ma ligne de chance, ma ligne de chance, dis-moi chéri qu’est-ce que t’en penses ? »
Ou désœuvrée : « Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire ? »
Enigmatique, angélique et meurtrière, elle manipule Ferdinand mais lui offre la liberté. Avec elle, le rêve devient possible et l’émotion totale.

Et je contemple, hallucinée de bonheur, la preuve que les chemins tout tracés ne sont pas les plus beaux, que la liberté est proche, colorée, baignée de soleil.
Et je découvre que pour raconter une  histoire on peut écrire, ou filmer différemment, et que là aussi, la liberté entraine la joie et l’émotion.

medium_pierrot_le_fou2_1_.2.jpg

Victime de ses déchirements « J’ai l’impression d’être plusieurs », Ferdinand explose face à « la mer allée avec le soleil »

medium_pierrotlefou8_1_.2.jpg

La lumière se rallume, et je décide que je ne ferai jamais partie ni du clan des intellos rigides, ni de la bande des coquettes hautaines, mais que je m’appliquerai à suivre mon chemin, vers la liberté.

35 ans ont passé, mais « Pierrot le Fou » est gravé en moi, il a laissé une empreinte indélébile,  et en changeant mon regard d’adolescente, il a, peut être, changé le cours de ma vie.

medium_pierrotlefou_1_.jpg


A sa sortie, en 1965, le film fut interdit aux moins de 18 ans pour « anarchisme intellectuel et moral".

« Nous sommes tous des Pierrot le fou, d'une façon ou de l'autre, des Pierrot qui se sont mis sur la voie ferrée, attendant le train qui va les écraser puis qui sont partis à la dernière seconde, qui ont continué à vivre »
Louis Aragon

Et vous, quels sont les films qui vous ont marqués ?

medium_pierrotlefou10_1_.2.jpg

 

Commentaires

Superbe article, Céleste. J'aime décidément de plus en plus ce que je lis ici.

Ecrit par : Swâmi Petaramesh | 07.11.2006

où je vois que je suis plus vieille - j'étais entrée dans la vie - et l'ai vu au cinéma pour sa sortie - mais comme nous étions lentes le choc fut le même. Une splendeur
et tu étais charmante

Ecrit par : brigetoun | 07.11.2006

Je sais que lorsque l'on aime quelque chose il est douloureux parfois de voir un jeu s'en emparer ,
mais je ne peux m'empécher de penser à "Fierrot le Poux"
celui qui veut exister et décide de sucer le sang des bêtes assoupies
(il n'y a donc aucun connotation péjorative dans cette substitution.

oui, tu nous donnes un bien bel article, où se croisent avec bonheur les souvenirs et la part médiatique de ce film culte.

Qui oserait filmer ainsi de nos jour retirerait beaucoup de scènes simples
pour donner plus de ryhtme et éviter la distraction du spectateur ...

Ecrit par : le bateleur | 07.11.2006

C'est vrai qu'un film peut changer notre approche de la vie. Au même âge que toi, j'aimais aussi Bebel...
Pensionnaire aussi, on avait un ciné club avec un vrai film, trois ou quatre fois par an...
Le souvenir cinématographique qui a marqué ma vie était les films fantastiques en noir et blanc...
Un jour j'ai vu un film sur la guerre nucléaire et j'ai embêté mes parents pour qu'ils construisent un abri-antiatomique dans la cave...
Que de nostalgie, merci Céleste.

Ecrit par : irene | 07.11.2006

Moi c'est plutot le Mépris. La scène finale et le dernier mot prononcé "silencio" c'est un régal. La scène d'ouverture aussi, le traveling, c'est superbe.

Ecrit par : Eric Mainville | 07.11.2006

J'adore Belmondo, j'adore ces films de "quand-j'étais-petit", et mon film préfére reste "le professionel" (l'as des as aussi j'aime bien).

Magnifique... C'est beau (bouh)

Bonne journée à tous

Ecrit par : falconhill | 07.11.2006

le film qui m'a marqué c'est "Johnny got his gun" de Dalton Trumbo.
J'étais jeune et ce film en noir et blanc, dur, cynique, réaliste m'a profondemment touchée et a fait de moi l'anti-guerres absolue.

Ecrit par : Dom | 07.11.2006

Je n'ai jamais vu Peirrot le Fou, peut-être que c'est le personnage de Godard, enfin celui des années 80-90, qui m'a tenu éloigné de la curiosité de ses films.
J'ai pas mal de films cultes, pas mal de films qui ne sont pas très connus d'ailleurs, certains entre-aperçus sur la TV quand Canal + avait encore une programation de cinéma indépendant américain digne de ce nom.
L'un des films que j'ai enfin pu avoir en DVD, c'est "My own private Idaho". Déjà rien que le titre je trouve que c'est d'une poésie folle. Film qui m'a fait connaître Gus Van Sant, avec River Phoenix et Keanu Reeves. J'avais du voir les bandes annonces alors que j'étais encore aux Etats-Unis, pour une année scolaire, et j'ai du attendre un certain temps avant qu'il sorte en France à mon retour, en juillet 1991. Ce film je l'ai vu au cinéma (je ne sais plus si en VO ou non), et ensuite revu sur Canal+. Je n'ai pas encore jeté la cassette VHS de l'enregistrement en VO qui date de cette époque. Je revois encore les ciels parsemés de nuages de l'Idaho où le personnage de River essaye de retrouver sa mère lors de ses crises de narcolepsie. Je n'ai pas encore osé regardé le DVD, ça plusieurs années que je n'ai pas revu ce film, je n'ai pas de magnetoscope chez moi. Je ne veux pas rater ces retrouvailles, il faudra que je m'installe et soit totalement disponible pour ce film.

Ecrit par : carole | 07.11.2006

Anna Karina, si belle, sous le soleil exactement ..

Ecrit par : amarula | 07.11.2006

Céleste,
J'avais le blues.
C'est le mois de novembre et les chrysanthèmes que certains se sentent dans l'obligation d'acheter et d'aller déposer sur la tombe de leurs morts m'agacent.
Moi, je ne vais pas au cimetière. La mort est ailleurs.
Cet après-midi, j'avais "quartier libre". Je suis allée marcher en bord de mer. J'ai bu un thé brûlant avec une vieille connaissance croisée sur la promenade de la plage. Nous avons babillé. "Tu n'as pas changé. J'ai tout de suite reconnu tes yeux", m'a-t-elle dit.
Oh ! Que si, j'ai changé.
Ce ne serait pas normal de ne pas changer.
C'est étrange, par rapport à ton billet du jour. Je l'ai connue en fac de droit cette fille. Elle s'est mariée deux fois. Elle a fait trois enfants. Deux pour un, et un pour l'autre. Elle vit depuis trois ans avec un médecin. "Je passe mon temps à faire du sport, à dépenser du fric".
Je l'ai écoutée par politesse mais j'ai décroché au bout de cinq minutes.
C'est long cinq minutes lorsque une conversation vous ennuie.
Toutes ces futilités m'exaspèrent.
"Et toi ?"
Oh ! Moi, rien d'extraordinaire. Je suis mariée avec le même homme depuis 25 ans -27 ans que je le connais-. J'ai eu deux magnifiques enfants. J'en ai perdu un.
"Ah bon ! Mais je ne le savais pas."
La France entière l'a su mais elle non.
A cet instant, j'ai eu envie de rire aux éclats. Ce genre de personne qui passe tellement d'heures devant son miroir. Un genre qui oublie le reste, l'existentiel.
Je l'ai quittée sans oser lui avouer que j'avais, moi aussi, complètement zappé son prénom.
Le lecteur de CD piqué à mon fils sur les oreilles, j'ai remis Henri Salvador "Jazz méditerranée, il fait trop froid pour aller nager, pour te faire danser. Dehors, la nuit regrette encore. On voit l'étoile du Nord, tu fais un voeu, des sanglots dans les yeux. Et la croisière c'est fou, ne s'amuse plus du tout... Jazz méditerranée, un courant d'air sur ton décolleté, sur ta peau de fée..."
Voilà, je suis de retour. Chez moi, où ça sent bon, où il fait bon.
La bouilloire siffle. Le thé sera prêt dans dix minutes. Du soleil vert...
Merci, Céleste, d'être venue faire un tour dans ma vie.
Un de mes films préférés est "Les choses de la vie" de Claude Sautet. Parce que la distribution est royale et que Romy Schneider y est merveilleusement belle et juste.
J'aime aussi "César et Rosalie". Pour le séduisant et énigmatique Sami Frey, l'inoubliable Yves Montand, et la toujours juste interprétation de Romy, femme partagée entre deux amours.
"Le vieux fusil" me fait toujours pleurer. Surtout ce travelling sur Romy, sa fille et Philippe Noiret sur leurs vélos, cheveux au vent, heureux, souriants avant le drame.
Je trouve que ces films avaient une âme. Ils nous parlaient réellement.
Ca c'est pour les vieux films.
Aujourd'hui, j'aime ce que fait Agnès Jaoui. "Le goût des autres" en particulier. J'apprécie son regard sur les autres, sur la société. Dans ses réalisations, tu vois forcément quelqu'un qui ressemble à quelqu'un que tu connais. Il arrive même que tu te reconnaisses.
Mon film culte c'est "Quand Harry rencontre Sally".
Je sais, ça fait sourire mais c'est une comédie sacrément chouette.
Sinon, je suis une inconditionnelle de tous les Woody Allen -ou presque tous-. "Tout le monde dit I love you".
J'adore qu'il coupe les cheveux en quatre de ses personnages. Ca permet de voir à l'intérieur des corps. Tous les travers de l'humain.

C'était la minute de la "suggestion film".

Ecrit par : corinne | 07.11.2006

Beaucoup de films m'ont marqué.
Mais s'il faut choisir un seul film, c'était 1967 et j'avais dix ans.
Un dimanche après midi, avec ma famille, à Bari, dans le sud d'Italie.
C'était Le Livre de la Jungle, version Disney.
Et moi je deviens Mowgli.
Je peux surmonter toutes les difficultés.
Et à la fin je rencontre une adorable fille du village, elle chante divinement, elle me fait un clin d’œil, elle me drague, elle est splendide, je dois la suivre…
J’abandonne la jungle mais je garde les souvenirs d’un copain phénoménal, c’est Baloo et il m'invite à partager sa conception du monde et de la vie (et de l’envie, pour citer le texte de Céleste):
"Il en faut peu pour être heureux..."

Ecrit par : Fabio | 07.11.2006

"Pom, pom, pom. Oui, très peu pour être heureux, très peu pour être heureux..."
Baloo, aucun de nous ne l'a oublié. L'ours copain de Mowgli.

Ecrit par : corinne | 07.11.2006

Des films qui m'ont marquée?
Le Cercle des Poètes Disparus
pas pour l'histoire, même si elle est touchante, mais pour certains plans des paysages d'automne, ou la scène où les collégiens se rendent de nuit à une grotte.
Une hirondelle a fait le printemps, pour Michel Serault, pour le sourire de ma mère quand on est sorties de la salle de ciné, pour les paysages qui donnent l'impression de voler.

Ecrit par : fany guillot | 07.11.2006

Céleste tu racontes si bien tes souvenirs ...
J'étais aussi pensionnaire à la même époque que toi et lors de mes 2 dernières années de pensionnat, on avait également droit au film télé au foyer 1 fois par mois.
Mais je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ces soirées là. Par contre un film m'a marquée, sorti l'année d'après mon bac, en 1975. C'était le vieux fusil avec Philippe Noiret et Romy Schneider ... (et oui comme Corinne) J'ai du le voir 3-4 fois avec la même émotion et je n'arrive toujours pas à en parler sans que les larmes me montent aux yeux ...
D'ailleurs question film je me rapproche beaucoup des goûts de Corinne ... ah là là "Quand Harry rencontre Sally", je l'ai vu 3 fois et je le reverrai encore avec autant de plaisir. Mais bon là on passe aux films que l'on aime et plus à ceux qui nous ont marqué.

Ecrit par : Sophie Ménart | 07.11.2006

... scola, tout scola ... le cinéma italien des années 70 ... jeremia johnson ... et pas mal d'autres ...

Ecrit par : les marques du plaisir | 08.11.2006

@ Fabio
Moi pour le livre de la jungle, j'avais cinq ans. J'y suis allée avec l'école, deuxième année de maternelle. Certainement mon premier film au cinéma en fait. Plus que de la séance de ciné, elle même, je me souviens des cahiers d'école où on nous avait fait coller les personnages du film à colorier. Il a du beaucoup me plaire quand même, car en fait je crois que je l'ai vu au moins trois fois lors cette sortie au cinéma en y retournant avec mes parents, puis avec ma marraine. Et j'avais le disque, il doit encore être chez ma mère.
Mon premier vrai souvenir de cinéma, c'était un peu plus tard à Marseille. Ma marraine m'avait emmené avec mon frère et un de mes cousins voir Alice au Pays des Merveilles (toujours Disney). Nous étions arrivés bien avant la fin de la séance et à cette époque on nous avait laissé entrer dans la salle avant que la séance suivante se termine. Je raconte cela parceque mon cousin qui a trois ans de moins que moi (alors à peine quatre ans), s'est endormi dès que le film a recommencé et s'est réveillé pratiquement au moment où nous étions arrivés dans la salle. Donc il a vu deux fois le dernier quart d'heure.

Ecrit par : carole | 08.11.2006

Et Jules et Jim ? C'était pas mal, Jules et Jim, non ?

("Ch'ais pas quoi faire … Qu'est-ce que j'peux faire …" : un p'tit tour chez dame Céleste, tiens ; c'est toujours bien sympa !)

Ecrit par : Bernard Langlois | 08.11.2006

merci merci à vous tous pour vos coms, vos anecdotes, vos films préférés

Ecrit par : céleste | 09.11.2006

Bravo pour cet excellent article où l’on est amené à voir à quoi tient une vie en ses choix et ses chemins. Qu’aurait été la tienne si la pionne avait suspendu la séance ? Le film qui, moi, m’a le plus marqué, je n’en ai retenu que le titre et ne l’ai jamais revu : « J’ai même vu des tziganes heureux » Il y a là une scène qui me hante encore: un homme fou d’un bonheur gratuit dansant comme un oiseau dans un entrepôt de plumes blanches pour oreillers.
La phrase qui a guidé ma jeunesse est, elle, de Saint-Simon : « Mon estime pour moi-même toujours augmenté dans la mesure du tort que je faisais à ma réputation. »
Au plaisir de te lire,
Amitiés,
Marc

Ecrit par : Marc | 09.11.2006

Comme je n'avais pas la télé petite, je volais quelques scènes de ci, de là à travers des vitrines de café en y apportant le déjeuné et le dîner à mon grand-pére qui jouait aux dominaux attablé à la terrasse sous la douceur méditérrannéenne.

Sans déconner, je suivais Heidi. loin de Bébel, complétement inconnu pour moi.

Big biz

Ecrit par : Human | 10.11.2006

et moi j'allais au cinema d'art et d'essai les "Agriculteurs " à Paris derrière la gare St Lazare , il y avait encore de profonds fauteuils en cuir , comme je n'en ai plus jamais vu .Mon père m'emmenait même très petite voir des films tels que "nuit et brouillard " (sur l'holocauste )ou des trucs des surréalistes déjantés de l'époque . le seul film pour enfant dont je me souvienne ce doit être "crin blanc " ...un truc à faire pleurer que c'est pas possible ..je me suis bien rattrapée à l'adolescence en allant voir tout et n'importe quoi !!

Ecrit par : joline-103 idées | 11.11.2006

Les commentaires sont fermés.

 
Toute l'info avec 20minutes.fr, l'actualité en temps réel Toute l'info avec 20minutes.fr : l'actualité en temps réel | tout le sport : analyses, résultats et matchs en direct
high-tech | arts & stars : toute l'actu people | l'actu en images | La une des lecteurs : votre blog fait l'actu