17.10.2006
Quelques livres
A Nice, j’ai aussi passé des heures dans les librairies.
Et j’ai acheté des livres. Pas de premières éditions, trop chères.
Pour le prix de trois nouveautés, on peut avoir huit rééditions dans des collections économiques.
Le choix est vite fait.
Je me suis d’ailleurs demandée qui pouvait bien, pour environ 20 euros, acheter un de ces innombrables ouvrages, sortis à grand battage par les principales maisons d’édition, traitant de Nicolas Sarkozy, et sa famille, de Ségolène Royal, des dessous (même pas chics) de la vie sexuelle de nos présidents, du retour ou non de Lionel Jospin, de Chirac, de Giscard, et de Juppé.
Ça intéresse qui, à ce prix là ?
Dans notre escarcelle :
- « La démocratie des autres » et « Un nouveau modèle économique » d’Amartya Sen, que j’avais envie de lire depuis longtemps, parce qu’il est indien, économiste et qu’il a dit :
« Nous vivons dans un monde indivis où les riches ne peuvent plus ignorer les pauvres ».
« Etre pauvre ne signifie pas que l’on vit sous un seuil de pauvreté fictif, par exemple des revenus inférieurs à deux dollars par jour. Cela veut dire que l’on dispose de revenus qui ne permettent pas de faire face à certaines nécessités, compte tenu des circonstances et des exigences sociales de son milieu ».
Jusqu’alors je me suis peu intéressée à l’économie. Mais aujourd’hui, sous la forme la plus sauvage, elle fait tourner le monde. Il est temps de commencer à essayer de comprendre. Parfois il y a aussi de bonnes nouvelles : le prix Nobel de la Paix décerné à Muhammad Yunus, l’inventeur du micro crédit, c’est de l’économie.
- « La complexité, vertiges et promesses », série d’entretiens avec des scientifiques (entre autres Michel Serres et Edgar Morin), là aussi, ne pouvant tout acheter, j’ai choisi la compil, le best off.
- « Eloge de la fuite » d’Henri Laborit dont voici l’avant propos :
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé Désir ».
Et quelques romans : « Un homme meilleur » d’Anita Nair, un auteur indien dont j’avais beaucoup aimé « Compartiment pour dames » et « L’homme à l’autographe » de Zadie Smith, dont « Sourires de loup », m’avait enchantée.
J’aurais aimé acheter le dernier Onfray, « La puissance d’exister », ou encore « Dans la foule » de Laurent Mauvignier, que j’ai longuement feuilleté, mais il me suffira d’attendre pour les lire et j’ai le temps.
Avoir le temps, le seul vrai luxe.
21:02 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (28) | Envoyer cette note
Commentaires
Dis moi ce que tu (ne) lis (pas) et je te dirais qui tu es (sourire)²
A l'encrivore
Dominique a un magnifique lot d'éditions originales de Céline
je crois que si j'étais un fan de cet auteur
je lui sacrifierai une paire de "neufs bouquins"
Ceci dit
il y a dans ton choix des ouvrages que j'ai regardé des mains
chez Géronimo (la bonne librairie de Metz)
et que j'ai par la suite reposé
pour les laisser dormir sur leur pile (sourire bibliophage)²
Ecrit par : le bateleur | 17.10.2006
"Voyage au Pays du Coton" - Eric Orsenna. Sous-titre : Peit Précis de Mondialisation. Chez Fayard. Bon, 20 € d'accord. Mais magnifique écriture et une façon de comprendre que la mondialisation ne date pas d'aujourd'hui, avec ses formidables apports, ses misères, ses grandeurs, qu'elle n'est ni diabolique ni parasisaique, juste ce que les hommes en font.
Passionnant.
Ecrit par : poilagratter | 18.10.2006
"paradisiaque", mes doigts ont dérapé !
Ecrit par : poilagratter | 18.10.2006
Céleste,
"Le goût de la conversation" de Pierre Sansot aux éditions
Desclée de Brouwer, 2003.
Je te conseille du même auteur "Bon usage de la lenteur" chez Payot, 1998.
Je le lisais avant d'avoir la chance de le rencontrer dans un salon du livre où nous partagions une table. Il est à la hauteur de la philosophie qu'il transmet dans ses livres et, autrefois à ses élèves.
C'est une fête à chaque fois de se revoir et d'échanger.
C'est un plaisir de le lire.
Voilà, c'est mercredi. Jour des enfants !
Il pleut mais ce n'est pas très grave.
J'ai trouvé les éléphants du PS bien trop lisses, bien trop courtois pour être authentiques.
Leurs propositions et leurs discours insipides.
As-tu suivi le débat sur LCP ?
Un peu usant pour les yeux de le suivre sur le Net.
A notre âge...
Ecrit par : corinne | 18.10.2006
juste un article intéressant à lire sur le prix nobel d'économie , le micro-crédit et autres ... :http://caveat.ouvaton.org/2006/10/15/micronobel-de-la-paix/
ça remet les choses à leur vrai place, micro*crédit , commerce équitable etc ...
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
je peux enfin me connecter.
Comme toi, ignorante en économie (pour moi en politique aussi, j'apprends depuis 2002) j'essaie de m'y mettre, juste assez pour comprendre qu'il s'agi de belles constructions intellectuelles, à ne pas prendre au sérieux pour élaborer une politique (pour te consoler de tes éventuels manques je te conseille la lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles de Bernard Maris qui se trouve être un économiste bardé de diplômes, court, drôle, jubilatoire)
J'ai assez envie de "dans la foule" et très du dernier Laorit. Mais je lis moins avec ces fichus blogs
Ecrit par : brigetoun | 18.10.2006
Oui enfin, Bernard Maris est ce qu'on peut faire de mieux en matière de conservatisme... Vieilles idées, vieux concepts, ancrés dans un monde révolu. A déconseiller pour tous ceux qui croient en l'avenir de même que la plupart des bouquins écrits par des profs d'économie !
(désolée Brigetoun qui êtes si sympathique, il y a vraiment de meilleures lectures pour s'initier à l'économie...)
L'économie est vivante, c'est elle qui nous permet de créer, d'avancer, de vivre... et notre monde est de plus en plus complexe. Alors se méfier absolument de tous ceux qui veulent nous faire croire qu'elle obéit à des règles simples, et que le monde n'est fait que de méchants et de gentils.
Ecrit par : poilagratter | 18.10.2006
Céleste,
Je n'ai pas enchaîné sur l'économie car ça me saoûle.
Je t'ai proposé de la lecture riche et passionnante.
L'économie -même si c'est indispensable autant que je me souvienne de mes cours en 1ère et terminale-, c'est chiant.
L'économie est un mot à plusieurs sens.
Des économies, je n'ai pas su en faire.
Je ne sais toujours pas.
Ce que regrette mon banquier...
Cependant, j'ai pour ami, Emmanuel de la Taille - qui a été un grand journaliste en son temps-. L'écouter parler de politique économique et d'économie est un régal.
C'est comme pour la philo. Sans le bon prof, on accroche moyennement.
Avec un passionné de philo, ça marche.
Ecrit par : corinne | 18.10.2006
Pas d'économie pour moi non plus. Ils n'avaient pas voulu de moi en teminale B.
Et donc a Nice, ces embouteillages? Il n'ya plus de travaux là bas?
Ecrit par : Human | 18.10.2006
merci pour vos coms et pour vos conseils de lecture
@Corinne, j'ai lu, trop rapidement (ce qui est un comble) "Bon usage de la lenteur", quand il est sorti, à une période où me concentrer sur un livre était une tâche ardue. mais je l'avais aimé. (à retrouver!)
L'économie, j'essaie de comprendre, en passant par l'Inde, comme dit Corinne, bien expliqué c'est certainement passionnant (n'est-ce pas Poilàgratter)
d'accord avec brigetoun, on nous prend constamment pour des imbéciles, hier soir encore, j'ai regardé le début du débat, seulement le début pour les motifs évoqué par Corinne (on n'a plus 20 ans, mais on s'en fiche)
Insipide, rien à dire de plus, et pourtant un des 3 sera le représentant de la gauche (socialiste tout au moins)
@Les marques du plaisir
merci pour le lien, un plaisir (justement).
Et, comme je l'ai expliqué sur le blog "ouvaton", je considère globalement le micro crédit comme qq chose de positif, mais au Kerala, la créatrice de l'onlus avec laquelle nous avons un projet (que je présenterai d'ici peu), m'avait elle aussi fait part de nomnbreux doutes (pour avoir essayé)
@]Human
si, si, à Nice c'est le bordel, il y a des travaux depuis 3 ans et ça devrait continuer encore un bon moment....mais il y avait du soleil, du soleil
bonne fin de journée à toutes et tous
Ecrit par : céleste | 18.10.2006
entendons nous, si l'outil est bon, son usage médiatico-idéologique est une monstruosité ...
vas faire un tour sur le site de institut français de Pondichéry ...
Malheureusement les solutions ne sont pas au niveau d'outils économiques , mais bien au niveau politique ...
Combien de paysans devront recourir au micro credit pour racheter des semences OGM ou brevetées ... et se ruiner un peu plus .... Combien de paysans devront avoir recours au micro-crédit en ferique parceque des femmes africaines qui ont eu recours au micro-crédit vendent sur les marchés des légumes européens ou brésiliens moins cher ...
des fois ... on se dit qu'il faudrait interdire le commerce mondial pour remettre un peu d'ordre dans le monde ...
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
"entendons nous, si l'outil est bon, son usage médiatico-idéologique est une monstruosité ..." c'est bien le problème
je connais le site dont tu parles.
et je suis tout à fait d'accord avec la fin de ton com
entre autres dégueulasseries: la vente sur les marchés africains de nos vieux vêtements (ceux que l'on fourgue aux assoc quand on vide nos placards), est en train d'étouffer la production locale de vêtements. En gros, au lieu de porter le somptueux boubou coloré, qui désormais coûte trop cher, les femmes africaines portent nos vieilles fringues, qu'elles achètent au marché...
pourri!
Ecrit par : céleste | 18.10.2006
y a des vieux qui sont parti, y a 2 ans avec une éolienne récupérée dans un coin du languedoc, pour montrer comment faire fabriquer des éoliennes par le forgeron , dans des coins d'afrique ... 10 000 fois plus productif que de leur fourguer des pompes qu'il ne pourront plus faire fonctionner le jour ou les piéces détachées vont venir à manquer ... z'ont montré comment produire de l'électricité rien qu'avec de la récup, et le boulot du forgeron local, ... c'est des trucs comme ça qu'il faut valoriser plutot que la charité à 2 balles qui engraisse tout un tas d'ONG qui sont devenues pires que les états ... Des initiatives d'hommes pour des hommes ... égaux dans le partage du savoir ...
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
l'objectif premier était de pomper de l'eau hein ... l'électricité c'est venu en prime, mais y a plus que des vieux bricolos pour arriver à des trucs pareils ...
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
"Des initiatives d'hommes pour des hommes ... égaux dans le partage du savoir ..."
absolutement!
j'avais vu aussi un reportage sur un pépé boulanger à la retraite qui est allé installer des fours et enseigner à faire le pain, bénévolement, en Afrique.
il y a aussi des projets (tjrs bénévoles) pour les enseignants en retraite (informatique, pédagogie...etc), j'y songe dès que ma fille sera assez grande.
en attendant on essaye de faire des trucs sympas au kerala
ceci dit j'ai vu de près de nombreuses ONG (Cambodge et Laos particulièrement), envie de gerber!
en Inde aussi, après le tsunami, il y a eu un gaspillage, effarant
Ecrit par : céleste | 18.10.2006
Maintenant lorsque je fais un don - fringues, livres ou autre- je passe par une asso ou une personne qui se rend dans un pays directement.
Je l'ai fait pour des vêtements et des livres à deux reprises. Au sénégal.
Tout est arrivé à bon port, dans de bonnes mains.
Tout a été distribué comme il le fallait, pour qui en avait besoin.
Il y a dans "l'aide humanitaire" à notre niveau trop d'intermédiaires.
Ici en France, mon appartement est en copropriété avec des locaux de "Médecins du monde". Je les vois arriver, africains, roumains, SDF.
C'est quand même à eux en priorité que je donne un coup de main.
Il y a tant à faire.
Ecrit par : corinne | 18.10.2006
@ Corinne
oui, je fais pareil, maintenant ou j'emporte en Inde ou je donne directement à des gens que je connais et qui ont besoin, il y en a tellement.
A Nice j'ai été sidérée par le nombre de SDF, il y en a tjrs eu, mais là, c'est impressionnant , d'autant que le maire, Peyrat (crypto FN) leur mène une lutte féroce
Ecrit par : céleste | 18.10.2006
l'important n'est pas tant, hormis périodes de crises profondes , le "don" que le partage de savoirs, aprés avoir pris contact avec la réalité locale .... toute la réalité, et pas par le prisme déformé des pros ayant un master en gestion de l'humanitaire .... ( ben oui, ça existe ... c'était mon coup de sang d'hier ...)
souvent l'aide réelle passe par des technologies que nous avons désapprises ... et qui sont à la portée des artisans locaux ...
J'ai paumé le bouquin , le nom de l'auteur et le titre , mais il y avait un super polard d'un français qui se déroulait dans un futur proche, ou le gouvernement lançait par période un appel d'offre pour un paté d'immeubles de pauvres ... et les multinationales de l'humanitaire se battaient pour conquérir ces parts de marché ... On y est presque ... :o(((
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
je crois qu'on est vraiment très près de ton dernier paragraphe les marques du plaisir (le beau nom) mais que faire.. j'espère qu'en donnant à Medecins du monde, MSF et action contre la faim malgré leur taille il en ressort tout de même du bien. Parce qu'en cas de gens qui sont vraiment dans le besoin je ne vois pas ce que ma présence ou même celle de quelqu'un de plus courge que moi représenterait de bien en regard de la nuisance qu'elle entraînerait.
Et il n'est pas un mon pouvoir de faire qu'il y ait assez de médecins, d'infirmiers, d'enseignants formés sur place, d'argent des gouvernements locaux pour les payer etc...
Ecrit par : brigetoun | 18.10.2006
En France, pays des droits de l'homme (?) il y a des SDF partout en quantité. Quand on y regarde de plus près, la grande majorité sont étrangers, cumulant les "sans" papiers, domicile, ressources... Et sans utiliser le voile du politiquement correct, on pourra simplement pour les désigner utiliser le vieux mot dégoûtant de "pauvres". Les grandes transhumances du passé poussaient les hommes vers l'ouest, là où le soleil se couche, parce que c'est là le sens de la vie.
Aujourd'hui, ils viennent de partout, échouer près de nos poubelles. Les chrétiens de gauches, emplis de bons sentiments et le coeur gonflé de charité coupable se constituent en associations (en se gardant bien de leur ouvrir leur domicile...) pour fustiger la méchante droite et les méchants kapitalistes qui se remplissent les poches en laissant les miséreux sur les trottoirs. Bon si ça leur permet de bien dormir, je n'y trouve rien à redire...
Et puisqu'on parle de livre, je vous conseille "la bonté mode d'emploi" de Nick Hornby... c'est intelligent, drôle et anglais, donc pas vraiment politiquement correct. (éditions Folio, 6,94€ à la FNAC..).
Se faire de l'argent, de la pub, de la bonne conscience sur le dos des pauvres, c'est vieux comme le monde chrétien, non ?
Ecrit par : poilagratter | 18.10.2006
si aussi, pour l'avenir ... toi comme nous tous avons notre part de responsabilité ... mais entre temps, faut aider ceux qui font du concret en direct, pasque eux, les frais de gestion , ils les prennent dans leur poche et sur leur temps ....
Ecrit par : les marques du plaisir | 18.10.2006
Heu non, moi j'ai mes propres galères. Je me sens responsable de ma propre vie et de celle de mes proches... et le fais au mieux, mais pas vraiment responsable de la pauvreté dans le monde !
Je veux bien aider en direct les gens, quand l'occasion s'en présente, et quand je sais précisément à quoi ce la va servir et à qui va aller mon aide, mais j'ai la plus grande méfiance vis à vis des organismes de charité quasi institutionnalisés. . Pour la redistribution, je paye déjà au prix ultra fort des charges socales et des impôts.
Ecrit par : poilagratter | 19.10.2006
et comme cela circule depuis quelque jours on peut soutenir
Ecrit par : brigetoun | 19.10.2006
Anita Nair et Zadie Smith sont inconnus partout où j'essaye de les trouver. Mais j'y arriverai ..
Ecrit par : amarula | 19.10.2006
ouf, moi pas parler ONG et autres , moi faire ce que je dois faire avec qui je dois faire .. ( tu connais Pierre Rabbhi ? )
Superbes photos de ton we Niçois , j'aime tout particulièrement la 2ième : un rêve de verre !!ou délire de glace ..
Ecrit par : joline | 20.10.2006
Qui disait déjà : "moi, je ne donne plus d'habits à l'abbé Pierre. J'ai remarqué qu'il ne les mettait jamais …"
Ecrit par : Bernard Langlois | 20.10.2006
@ Bernard
joli!
décidément tu es d'humeur badine aujourd'hui (cf ton post chez Olivier)
merci de la visite
@joline
non je ne connais pas Pierre Rabbhi, qui c'est?
Sur les ONG en général je partage.
je suis en train d'écrire le prochain post sur un projet que nous avons au Kerala.
D'ailleurs, toi qui est tellement créative, je te demanderai des conseils un jour ou l'autre sur une idée.
Moi je n'ai pas beaucoup de sens pratique, je m'enthousiasme, je m'enthousiasme et j'ai du mal à démêler les problèmes
baci
Ecrit par : céleste | 20.10.2006
@ Céleste
"Avoir le temps, le seul vrai luxe."
Et si le luxe c'était de prendre le temps de prendre son temps...
;)
Ecrit par : elodie | 24.10.2006
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