17.01.2007
"Cinq choses que vous ne savez pas de moi" (1)
Il circule actuellement sur le web, un petit « jeu pyramidal », comme l'écrit Eric qui m’a gentiment passé le relais, intitulé «Cinq choses que vous ne savez pas de moi".
Pour quelqu’un qui raconte autant sa vie que moi (qui a dit trop de cette petite voix aigrelette ?), la tâche n’est pas aisée.
J’ai donc cogité, et cogité encore pour dénicher les cinq choses inédites.
A force de réfléchir me sont venues des idées, des anecdotes, que j’ai eu envie de vous raconter.
Voici donc une version délayée du jeu, en 5 épisodes.
La consigne étant aussi de passer le relais à cinq internautes, vous trouverez le nom de l’élu(e) du jour en bas de chaque page.
C’est parti !
Première chose que vous ne savez pas de moi :
J’habitais en ce temps là un gros village sur les hauteurs de Monte Carlo. Je m’y rendais fréquemment, au volant de mon break GS bleu turquoise (soit dit en passant probablement la voiture la plus moche jamais conçue), pour y effectuer quelques emplettes. Par une belle matinée de printemps donc, alors que le soleil éclaboussait de ses rayons dorés le palais de l’Altesse Sérénissime devant lequel s’amassait la quotidienne cargaison de badauds friands d’apercevoir un représentant de la famille princière sortir faire pisser le chien (ce qui n’arrive jamais ils ont des domestiques pour ça, pffft !) ou sortir les poubelles (les quoi ?), bref ce matin là, dans la rue derrière le marché, j’avisai une belle place le long du trottoir. Celles-ci étant rares, je pilai illico et entamai une savante manœuvre de marche arrière, couramment dénommée « créneau », et dont j’ai la faiblesse de penser qu’elle est une de mes spécialités.
L’opération délicate, cette saloperie de bagnole en plus d’être moche étant exagérément longue, requérant toute ma concentration, je ahanais en tournant le volant quand, ô horreur, j’entrevis dans mon rétroviseur une lourde et pesante Mercedes noire qui s’enfilait sans gêne ni vergogne et par l’avant dans l’emplacement convoité.
Sans même prendre la peine d’affiner son action, le conducteur, un petit moustachu blanc de poil, jaillit hors de la voiture pour se précipiter dans l’entrée d’un immeuble.
Mon sang ne fit qu’un tour et telle une mégère courroucée j’hurlai à pleins poumons « Espèce de gros con, c’est MA place ! ». De s’entendre ainsi grossièrement hélé, l’individu se retourna, surpris, et, levant les bras aux ciel, me fit clairement comprendre que de mon indignation, si légitime soit elle, il se tamponnait le coquillard.
L’écume aux lèvres, j’ouvrai alors la bouche pour balancer une insulte bien choisie quand un type en costume, pistolet dans la ceinture et walkman en main se précipita vers moi, roulant de gros yeux méchants et m’apostropha en ces termes : « Mais vous savez à qui vous parlez ? ».
Et c’est alors qu’un éclair de lucidité me traversa : J’avais traité le prince Rainier de gros con.
Et je passe le relais à Amarula
18:35 Publié dans Souvenirs, souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Envoyer cette note
Commentaires
Hahaha !
Ecrit par : Swâmi Petaramesh | 17.01.2007
Bien dit! (Et cela vaut aussi pour le premier commentaire.)
Ecrit par : Marc | 17.01.2007
ô c'était déjà si savoureux, et la chûte est terrible (d'autant que.. au moins au physique)
Ecrit par : brigetoun | 17.01.2007
et nous espérons vivement, Madame, que la suite du feuilleton sera de même qualité.
Ecrit par : brigetoun | 17.01.2007
il reste donc 4 choses à apprendre... si c'est du même tonneau, ça va me plaire.
bien à toi.
Ecrit par : genfi | 17.01.2007
Je viens du blog d'Olivier Bonnet.
En effet tu parles de Monaco "dans un autre registre" ....
Il est vraiment si con que ça le "prince" ?
Ecrit par : Philippe, Paris | 17.01.2007
http://www.voyages-en-poesie.com/article-5052153.html
Une petite voix aigrelette... (sourire)
Ecrit par : Viviane | 17.01.2007
l'adjectif "gros", c'est toujours blessant!
Ecrit par : Eric | 17.01.2007
Ah cela soulage hein ? Bravo. Et pour les créneaux aussi.
Ecrit par : Fauvette | 17.01.2007
Excellent !!!!
Ecrit par : Lancelot | 18.01.2007
Mwahahaha
hé bé, j'attends la suite, si c'est crescendo...
Ecrit par : fanny | 18.01.2007
:o))) ...
Ecrit par : les marques | 18.01.2007
:o))))))
Ecrit par : martingrall | 18.01.2007
Pardon, j'arrive deux jours trop tard pour le relais. Je suis flattée et confuse. Comment me faire pardonner ?
Ecrit par : amarula | 18.01.2007
Ca coute cher, le crime de lese majesté sur le rocher ? En France, sous l'ancien régime, tu aurais passé quelques nuits dans une geole...
Sous Sarkozy (en France toujours), le dernier qui lui a dit "connard" a pris un mois de prison ferme... Et il n'avait pas de voiture !
Ecrit par : Bruno Lamothe | 18.01.2007
Très très bon ! Le genre de récit qui me met en joie pour la journée :-)))))
Ecrit par : phil | 19.01.2007
Ca commence fort !
Ecrit par : tanette | 19.01.2007
Ahahah!!! ça m'a bien fait marrer, d'autant qu'il m'est arrivé une histoire dans le meme genre, ça m'a donc rappelé des souvenirs. Sauf que j'avais une 2 CV. Comme je protestais dans les memes circonstences, j'ai traité le type de "vieux moche" (c'était vrai). Hargneux comme un roquet le type me dit "Vous ne savez pas à qui vous parlez?" - "Non, et en plus je m'en fous". Ivre de rage il a appelé son laquais, et vue sa trogne à SAC, j'ai préféré partir. En plus c'est comme chez les gangsters, ces mecs là sont armés.
Ecrit par : Floreal | 20.01.2007
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